Volé le 16 février dernier, le matériel informatique présent dans les véhicules d’un sous-traitant d’EDF n’est que partiellement protégé. Des images des circuits internes seraient donc dans la nature. (Photo: Licence C.C.)

Volé le 16 février dernier, le matériel informatique présent dans les véhicules d’un sous-traitant d’EDF n’est que partiellement protégé. Des images des circuits internes seraient donc dans la nature. (Photo: Licence C.C.)

Déjà au centre des inquiétudes répétées du Grand-Duché, la sécurité de la centrale nucléaire de Cattenom se retrouve une nouvelle fois au cœur de l’actualité. Selon Le Républicain Lorrain, des données hautement sensibles du site lorrain ont été dérobées le 16 février dernier au cours de l’effraction «de plusieurs véhicules stationnés sur le parking du Snowhall d’Amnéville». Le ou les auteur(s) ont en effet mis la main sur «un ordinateur portable siglé de l’entreprise EDF», «un badge et le numéro de son propriétaire» et «deux clés USB», du matériel en possession d’un sous-traitant du gestionnaire des centrales nucléaires françaises.

Si dans la plainte déposée auprès de la police, le salarié précisait que «l’ordinateur est crypté» et que le badge d’accès avait été «immédiatement annulé au niveau national», le quotidien lorrain indique que les clés USB, elles, ne sont pas codées. Or, «l’une d’entre elles contient des photographies de l’intérieur» de la centrale de Cattenom, mais aussi de celles de Flamanville (Manche) et Paluel (Seine-Maritime), l’autre «des plans et des plannings précis», notamment des circuits internes. Des images de ces infrastructures seraient également accessibles.

La police judiciaire de Metz a été diligentée en raison «de la sensibilité» des informations dérobées. EDF, pour sa part, n’a pas fait à ce jour de commentaires sur cette disparition. Contactés par Paperjam, ni le ministère d’État ni le ministère de l’Environnement n’ont encore fait de commentaire. La dernière référence à la centrale de Cattenom remonte au début de semaine, lorsque Xavier Bettel, en visite d’État en France, a évoqué son idée de participer financièrement au remplacement de la centrale par «un parc d’énergie renouvelable transfrontalier». Mardi, Carole Dieschbourg (Déi Gréng), ministre de l’Environnement, rappelait la vision officielle du Grand-Duché, qui consiste à demander la fermeture officielle de la centrale.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr"><a href="https://twitter.com/hashtag/Cattenom?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Cattenom</a> Le nucleaire a l’ordre du jour de la visite d’Etat a Paris: j’ai evoque nos preoccupations, la question de la souverainete, notre action en matiere de responsabilite civile contre le nucleaire - et le besoin d’alternatives a Cattenom. Il faut fermer Cattenom!</p>&mdash; Carole Dieschbourg (@DieschbourgC) <a href="https://twitter.com/DieschbourgC/status/976110294505283586?ref_src=twsrc%5Etfw">20 mars 2018</a></blockquote>

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