Si le paiement sans contact se diffuse de plus en plus, il est aussi en passe de s’immiscer dans l’espace public. (Photo: Licence C.C.)

Si le paiement sans contact se diffuse de plus en plus, il est aussi en passe de s’immiscer dans l’espace public. (Photo: Licence C.C.)

Le sans-contact au profit du contact humain?

Trublions de la transformation numérique, les fintech se multiplient. Qu’il s’agisse de révolutionner l’expérience bancaire, de faciliter le paiement ou d’aider les entrepreneurs à collecter les fonds, ces startups ont un rôle à jouer dans nos vies de tous les jours.

Si le paiement sans contact se diffuse de plus en plus, investissant même les églises en quête de dons, il est aussi en passe de s’immiscer dans l’espace public. L’entreprise suédoise iZettle vient d’annoncer un partenariat avec la mairie de Londres dans le but de déployer sa technologie de paiement sans contact au profit des artistes de rue de la capitale anglaise. L’enjeu: permettre aux artistes de s’adapter aux nouvelles mœurs de paiement et, ainsi, leur permettre de continuer à vivre de leur art. Pour Charlotte Campbell, musicienne de rue: «Si les artistes de rue comme moi-même ne s’adaptent pas à la société sans argent liquide (...) notre art risque de disparaître.»

Et si le futur c’était l’humain?

En moins de 30 ans, nous sommes passés de l’ère du desktop à celle du mobile, de l’ère du code et de la programmation à l’ère de l’IA et de l’apprentissage. Pourtant, si la technologie évolue à toute vitesse, peut-on en dire autant de l’humain? La technologie censée nous ouvrir les portes du monde a fait émerger le culte de la personnalisation, nous faisant voir seulement ce que nous souhaitons. Pire, avec l’avènement de l’AR et de la VR, ne risquons-nous pas de nous tromper, voire de nous couper de la réalité? Pour Eric Scherer, directeur de la prospective de France Télévisions, nous nous dirigeons vers un temps où «l’humain est devenu une valeur de luxe». Ce spécialiste des médias pointe du doigt la nécessité de remettre l’humain au cœur de cette technologie, que ce soit par l’enseignement dès le plus jeune âge du code et des problématiques que posent le numérique, mais aussi en intégrant une certaine diversité dans les créateurs des IA de demain, et ainsi assurer cette pluralité de valeurs qui font l’humanité.

Tu seras youtuber mon fils!

Le digital n’a pas seulement bouleversé notre manière de travailler, il a aussi transformé notre manière de consommer les médias et nos aspirations professionnelles. Fini les présentateurs vedettes et la télévision, ce sont maintenant Youtube et ses créatifs qui vendent du rêve à la jeune génération. À tel point que les concepts cherchant à surfer sur cet engouement se multiplient. Dernier en date: la Tubers Academy. Créée par Nick Ellison, ancien consultant en social média, cette école se veut être une formation et une porte d’entrée pour les plus jeunes sur le monde de Youtube. Exclusivement réservé aux enfants de 7 à 13 ans, l’établissement les prépare au métier de Youtubeur, que ce soit d’un point de vue technique (prise de son, gestion de l’image…) ou social (concept des vidéos, promotion des contenus…). Si le business model repose sur les abonnements des participants et le sponsoring des vidéos produites, Nick Ellison assure que la priorité de l’école reste l’amusement.

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