Dans certains secteurs d’activités bien spécifiques, les tablettes sont utilisées depuis près de 15 ans déjà. Pourtant, force est de constater que depuis la récente démocratisation de cet outil – « adopté massivement en privé, notamment pour sa commodité » –, il reste peu usité dans le monde professionnel. « Les contraintes de sécurité et de confidentialité sont encore des freins pour nombre d’entreprises et notamment celles æuvrant dans le domaine financier et bancaire », reconnaît Marc Payal, managing director de Fujitsu Technology Solutions.

Vers de nouvelles tendances

Mais, à ce niveau également, les choses évoluent et dès ce printemps des tablettes professionnelles seront disponibles sur le marché luxembourgeois. Pour qui ? Dans un premier temps pour toute entreprise dont les contraintes de confidentialité ne sont pas trop draconiennes. « Bien évidemment, les sociétés qui sont les plus dépendantes des nouvelles technologies se les accaparent bien plus rapidement », mais de manière générale, les PME sont bien plus promptes à en faire l’acquisition que les grosses structures, mais toujours au travers d’une démarche réfléchie. Pourquoi ne pas s’imaginer une utilisation des tablettes pour l’inventaire de stock ou de produits (au sein des supermarchés par exemple) ou encore comme une solution de substitution aux dossiers médicaux dans les hôpitaux (avec l’avantage d’être plus facilement nettoyé et aseptisé qu’un ordinateur portable) ?

L’évolution des pratiques de travail passe également par les smartphones qui gagnent en performance grâce à des technologies et processeurs de plus en plus perfectionnés. « Prenez votre smartphone, connectez-le à un clavier et un écran, et il aura les mêmes capacités qu’un ordinateur standard », rajoute Marc Payal. Alors exit les desktops et autres laptops ? Non bien entendu, « mais les tablettes et les smartphones leur prendront indéniablement une part de leur marché ». D’ailleurs, au travers de ces nouveaux outils, une réorganisation des entreprises commence à poindre. La BYOD ou Bring Your Own Device en est une. Certaines sociétés proposent ainsi à leurs collaborateurs un budget prédéfini. Charge alors à chacun de choisir les solutions technologiques qu’il souhaite. « Certains corps de métiers n’ont pas besoin de matériel spécifique. Cette nouvelle tendance peut donc s’avérer intéressante pour eux. Mais d’autres seront freinés pour des raisons de sécurité », admet-il. Toujours est-il que, quel que soit le choix d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone, toutes les technologies vont de pair avec une connectique vers les datacenters. Un haut niveau de sécurité est donc primordial.

 

Express - Marc Payal

• 46 ans

• Managing director de Fujitsu Technology Solutions depuis 2011
• Account manager chez Fujitsu Technology Solutions de 2000 à 2011