Pierre Van Wambeke (SeeZam) (Photo: Olivier Minaire)

Pierre Van Wambeke (SeeZam) (Photo: Olivier Minaire)

Le cloud computing fait la une de nombreuses publications spécialisées dans l’informatique depuis de longs mois. Pour certains, il s’agit d’une nouvelle manière de penser l’informatique alors que pour d’autres, il ne s’agit que de la dernière initiative marketing du secteur pour relancer son activité. Quoi qu’on en pense, le fait est que le travail de sensibilisation a été mené. De nombreu­ses entreprises se sentent aujourd’hui au milieu du gué: se lancer dans le cloud? Oui, volontiers… mais par quoi commencer? Les questions sont encore nombreuses… Comment s’assurer de la fiabilité des offres? Comment connecter ces nouvelles solutions avec l’existant?

Les acteurs actifs dans le cloud computing sont variés. Au Luxembourg, on y croise des sociétés filiales de grands groupes internationaux, de grandes sociétés luxembourgeoises ainsi que de jeunes pousses, comme la société SeeZam qui propose un coffre-fort électronique. Pierre Van Wambeke, son CEO, explique ainsi son service: «C’est un coffre-fort virtuel. L’utilisateur peut y stocker des informations de manière extrêmement sécurisée, en étant certain que personne d’autre n’y aura accès. Il est également possible de décider du partage de certaines données avec des personnes bien précises.» Les documents appelés à être ainsi stockés en ligne sont multiples, allant d’informations simples, comme des codes confidentiels, jusqu’à des versions numériques de documents officiels. Le service, lancé en avril 2010, est aujourd’hui décliné en une version pour les particuliers et une autre pour les entreprises.

Pour Pierre Van Wambeke, les entreprises utilisatrices «ont compris que de nombreuses fuites sont issues de l’intérieur, que certaines attaques sont réalisées en interne. Elles mesurent le coût et les pertes potentielles sur la base de clients. On parle de plus en plus d’‘asset informationnel’… L’information est une réelle richesse de l’entreprise et, à ce titre, elle doit être protégée d’accès non souhaitables.»

Au-delà de la simple protection, le service de SeeZam a également son importance dans la gestion de crise des entreprises: «En cas de sinistre ou d’interruption potentielle de l’activité, le gestionnaire du plan de continuité doit s’assurer que les informations critiques ou sensibles sont gérées et partagées par les bonnes personnes. Si son bâtiment brûle et que son coffre ignifugé est dans les étages, il n’accédera pas aux informations qu’il contient. Si, en plus, il est blessé dans l’incendie, qui seront les personnes à même de parvenir à l’information?»

Ceci dit, conquérir de nouveaux clients reste compliqué… «Une des principales difficultés est de gagner les cinq minutes nécessaires pour expliquer ce qu’est un coffre-fort virtuel… souvent confondu avec de l’archivage numérique! Les premières références ont été difficiles à gagner, mais nous avons passé ce cap grâce à la multiplicité des domaines couverts. Je peux maintenant aligner des exemples dans des multinationales, des banques interna­tio­nales, des banques d’affaires, des fonds d’investissement, des cabinets juridiques internationaux, des sociétés de traduction, des architectes, des sociétés qui font du renseignement dans le cadre de la loi anti-blanchiment, des fiduciaires… J’en oublie!»

Il semblerait donc que les entreprises se mettent à adopter les prestations de services du cloud…

A suivre, donc!