ArcelorMittal a confirmé son intention de modernier ses installations d'Esch-Belval dans une période où les investissements industriels ne sont pas légion. (Photo: Charles Caratini /archives)

ArcelorMittal a confirmé son intention de modernier ses installations d'Esch-Belval dans une période où les investissements industriels ne sont pas légion. (Photo: Charles Caratini /archives)

L’annonce de nouvelles embauches en France et de production de nouveaux aciers en Belgique, par ArcelorMittal, serait-elle synonyme d’un désengagement du géant mondial de la sidérurgie vis-à-vis d'autres sites, donc ceux situés au Luxembourg?

À cette question qui leur a été posée par le député Marc Spautz (CSV), les ministres de l’Économie, du Travail ainsi que de l’Environnement – à savoir Etienne Schneider, Nicolas Schmit et Carole Dieschbourg –, viennent de répondre par la négative en indiquant qu’en dehors de ces investissements chez nos voisins, ArcelorMittal avait une nouvelle fois fait part le 30 septembre dernier, de projets au Grand-Duché, comme retenu dans le plan Lux 2016, prévoyant 150 millions d’euros d’investissements sur cinq ans et respecté à la ligne jusqu’à présent.

Le train 2 pérennisé

Parmi ceux-ci figure notamment la modernisation du train 2 à Esch-Belval afin d'y produire une nouvelle génération de palplanches plus larges que celles de la gamme actuelle, «de sorte que les activités de ce train seront pérennisées», affirment les trois ministres.

De manière plus générale, s’ils reconnaissent qu’«il est de plus en plus difficile dans le contexte économique actuel de convaincre des entreprises industrielles d’investir au Luxembourg», ils soulignent toutefois que des entreprises telles que International Can, Faymonville, Ampacet ou encore Kihn ont choisi ces dernières années le site luxembourgeois pour étendre leurs activités, témoignant de conditions-cadre locales positives.

Et contrairement à ce que pourrait laisser suggérer Marc Spautz, la législation environnementale du pays ne représente aucun frein à l’implantation de nouvelles entreprises industrielles sur le sol grand-ducal. Étienne Schneider, Nicolas Schmit et Carole Dischbourg soulignent que cette législation n’est que le résultat de la transposition d’une directive européenne valable partout à travers l’Union européenne voire à travers tout l’Espace économique européen.