Sur les réseaux mobiles, la vitesse moyenne enregistrée dépasse certes les 40Mbit/s, mais n’atteint pas encore les débits annoncés par les opérateurs, qui peuvent monter jusqu’à des vitesses de 225Mbit/s. (Photo: Licence C.C.)

Sur les réseaux mobiles, la vitesse moyenne enregistrée dépasse certes les 40Mbit/s, mais n’atteint pas encore les débits annoncés par les opérateurs, qui peuvent monter jusqu’à des vitesses de 225Mbit/s. (Photo: Licence C.C.)

La vitesse de connexion annoncée par les opérateurs dans leurs offres commerciales correspond-elle à la réalité? Depuis le mois d’avril, les consommateurs luxembourgeois ont la possibilité de le vérifier.

Que ce soit depuis leur ordinateur ou depuis leur téléphone portable, l’outil checkmynet.lu leur permet de mesurer en direct leur vitesse de réception et d’émission de données, ainsi que le temps de latence.

Six mois après son lancement, l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) a présenté à la presse mardi les premiers résultats. Ainsi, quelque 69.500 tests ont été effectués, dont la majorité sur des réseaux wifi (55%), la technologie la plus utilisée pour accéder à internet au Grand-Duché.

Des infrastructures améliorées

Mais c’est bien les connexions physiques (LAN) qui sont les plus rapides, avec un débit mensuel moyen supérieur à 100Mbit/s, révèlent les conclusions de l’ILR. Sur les réseaux mobiles, cette moyenne dépasse certes les 40Mbit/s, mais elle n’atteint pas encore les débits annoncés par les opérateurs, qui peuvent monter jusqu’à des vitesses de 225Mbit/s.

Seule la 4G+ a affiché parfois des mesures supérieures à 200Mbit/s, précise l’ILR. Il faut toutefois noter que plus de 90% des mesures ont été effectuées sur un réseau 4G, ce qui fait dire à l’ILR que «la couverture au Luxembourg est bonne».

Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à souscrire des abonnements assurant une vitesse de connexion supérieure à 100Mbit/s.

Luc Tapella, directeur de l’ILR

Autre constat, les vitesses de réception et d’envoi de données mesurées sont en augmentation quasiment constante. «Il est difficile de connaître les raisons précises de cette tendance, mais les opérateurs continuent d’investir dans leurs infrastructures, notamment en installant la fibre optique, alors que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à souscrire des abonnements assurant une vitesse de connexion supérieure à 100Mbit/s», a indiqué Luc Tapella, le directeur de l’ILR.

Des consommateurs apparemment satisfaits

Checkmynet.lu n’est pas seulement un outil de mesure pour l’ILR, c’est aussi un moyen pour les consommateurs de savoir si leur opérateur respecte bien la vitesse de connexion annoncée dans leur abonnement. Ainsi, les mesures faites peuvent constituer une preuve pour demander des comptes à son prestataire.

Et si celui-ci ne répond pas, il est possible de saisir le service de médiation de l’ILR.

Mais ce garde-fou n’a quasiment pas été utilisé, ce qui fait dire à l’ILR que la satisfaction des clients concernant leur vitesse de connexion est bonne. «Nous sommes en contact avec les opérateurs et ils nous ont communiqué très peu de réclamations», a précisé Luc Tapella. «De notre côté, notre service de médiation n’a enregistré que trois ou quatre plaintes dans ce sens.»

Pour rappel, la mise à disposition de Checkmynet.lu, un outil développé à la base par le régulateur autrichien, est une demande du Parlement européen.