La formation de réorientation est la principale pierre d'achoppement de l'avenant à la convention collective de travail (CCT) dans le secteur bancaire. (Photo: Jessica Theis /archives)

La formation de réorientation est la principale pierre d'achoppement de l'avenant à la convention collective de travail (CCT) dans le secteur bancaire. (Photo: Jessica Theis /archives)

L’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL) ainsi que l’Aleba, l’OGBL et le LCGB ont signé cette semaine une mise à jour de l’accord sur la formation négocié dans le cadre de la convention collective de travail (CCT) des salariés des banques.

Vincent Jacquet, secrétaire général adjoint du LCGB, en charge du département Banques et Assurances, explique qu’il s’agit là du fruit de cette nouvelle convention – signée au printemps – qui prévoit, entre autres points, que les banques consacrent chaque année 1% de leur masse salariale à des actions de formation.

«Ce texte sur la formation contient des éléments importants», souligne Vincent Jacquet, évoquant l’évaluation qui permet, pour l’employeur, de déterminer des besoins de formation pour ses employés – dans le cadre d’une mise à jour ou d’une évolution –, et pour le salarié de faire part d’éventuels souhaits par rapport à toute une série de formations qui ont été définies.

Responsabilité conjointe

«Il y a donc désormais une responsabilité conjointe, tant de l’employeur que du salarié, par rapport à la situation qui existait auparavant», note le secrétaire général du LCGB.

Mais, selon lui, le point le plus important de cet accord concerne le droit des salariés à une formation de réorientation dans le cas où leur poste devrait évoluer de manière significative – du fait de l’évolution technologique et des méthodes de travail qui en découlent – ou être supprimé.

«Cette formation vise donc à permettre aux salariés de réorienter leur carrière, dans leur entreprise ou ailleurs, voire d’acquérir de nouvelles responsabilités», note encore Vincent Jacquet. «Il s’agit de favoriser l’employabilité par la mise en place d’une politique de prévention.»

Se tenir prêts face aux défis

Interrogé sur cet accord, le patronat, par la voix de Serge de Cillia (ABBL), le considère lui aussi comme «très important».

«Du fait de la digitalisation de certaines de nos activités, certains de nos métiers vont disparaître au profit d’autres», explique-t-il. «Il faut dès lors que nous soyons prêts pour ces défis qui nous attendent», ajoute Serge de Cillia, rappelant la mise en place en 2016, en partenariat avec la Chambre de commerce, d’une «House of training» pour les métiers de la finance.

«Il est essentiel pour nous de pouvoir nous adapter, et de permettre à notre personnel d’en faire de même», conclut-il.