La fureur du début s’étant calmée, les employeurs essayent de ne plus monter le ton concernant la flexibilisation du temps de travail. En ayant insisté sur une «contrepartie généralisée», soit des jours supplémentaires de congés, l’OGBL a surtout réussi à empêcher que la flexibilisation soit négociée au niveau de l’entreprise. Cela augmente l’influence des syndicats sur ce dossier dans le domaine du droit social, mais cela donne aussi aux salariés des garanties. Cependant, il faut se demander comment est prise sur le terrain la décision de flexibiliser le temps du travail selon le Plan national (Pan) tout en utilisant un Plan d’organisation du travail (Pot). Le ministère du Travail n'a pas véritablement conscience de ce en quoi consiste le besoin de flexibilisation. Selon la Fédération des artisans, les entreprises sont très à l’aise pour négocier directement avec leurs salariés et leur délégation du personnel des conventions de travail flexibles qui conviennent à tout le monde. Même certaines entreprises tombant sous une convention collective le feraient, car Pan et Pot leur semblent bien trop compliqués.

La dernière innocence

La semaine dernière, le conseil de gouvernement a donné son aval à une réforme de la loi sur la protection des animaux qui devra, selon les dires du ministre de l’Agriculture, Fernand Etgen (DP), tenir compte des changements sociétaux survenus depuis la loi de 1983. Aujourd’hui, tous les partis politiques, du PCL à l’ADR, se montrent à l’écoute des amis des chiens et des chats. Une douzaine de pétitions enregistrées par la Chambre des députés a augmenté la pression sur le gouvernement pour multiplier les sanctions prévues dans le projet de loi contre toutes sortes de trafics d’animaux, et même la zoophilie. Dans un monde chaotique et brutal, qui nous rend tous coupables, les enfants et les animaux semblent les derniers représentants d’une innocence qu’il faut défendre sans compromis.