De nombreux messages de mécontentement postés sur les réseaux sociaux – dont celui de Nicolas Buck, président de la Fedil – et une question parlementaire – déposée fin 2017 par Marc Angel (LSAP) – sont autant de preuves des difficultés rencontrées par les voyageurs du Findel. En cause, les files d’attente rencontrées à l’arrivée au Findel pour les vols provenant de pays situés hors espace Schengen, qualifiées d’«inacceptables» par Johan Vanneste, CEO de Lux-Airport.
<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">Huge queue at Passport Check at Lux Airport- every week same issues- nation branding starts here - <a href="https://twitter.com/EtienneSchneide?ref_src=twsrc%5Etfw">@EtienneSchneide</a> <a href="https://twitter.com/fbausch?ref_src=twsrc%5Etfw">@fbausch</a> <a href="https://twitter.com/FClosener?ref_src=twsrc%5Etfw">@FClosener</a> <a href="https://t.co/NrSbW07UYE">pic.twitter.com/NrSbW07UYE</a></p>— Nicolas Buck (@npebuck) <a href="https://twitter.com/npebuck/status/953362402258706432?ref_src=twsrc%5Etfw">16 janvier 2018</a></blockquote>
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Liée à la configuration actuelle de la zone de contrôle, la situation changera «avant les vacances estivales, soit entre le 15 juin et le 1er juillet», indique à Paperjam Florent Goniva, commissaire divisionnaire et chef du service des relations internationales, via l’installation de 10 portes automatiques de contrôle d’identité, mais aussi la hausse du nombre de guichets destinés aux agents de police, comme relevé fin septembre. De trois actuellement au niveau des arrivées et des départs, ce nombre passera à quatre côté départs et à cinq côté arrivées, selon les indications fournies par la police.
Considérées comme «un même et seul projet», ces transformations devaient initialement être achevées «au printemps 2018», soit une installation «fin avril» et une mise en service «mi-mai, après une phase de test», selon le planning livré par Lux-Airport. Mais un retard dans la livraison de certaines pièces de l’un des fournisseurs de la société allemande oblige à ce report de plusieurs semaines. Financés par le ministère de la Sécurité intérieure, ces travaux représentent un coût total de plus de deux millions d’euros. 1,3 million destiné à la société allemande Veridos, chargée de fournir les portes automatiques vantées pour effectuer des contrôles d’identités «en 18 secondes» ainsi que la centrale gérant le fonctionnement des machines, et «un peu moins d’un million d’euros environ» pour les travaux de réaménagement de la zone de contrôle, selon les estimations de Johan Vanneste. Ces derniers aboutiront à la suppression de la salle de transfert, au déplacement de certains bureaux vers la zone de récupération des bagages, et à la création de nouveaux guichets.
À noter que le choix du prestataire retenu par la police n’a pas été fait sur base d’un appel d’offres public, les questions de sécurité intérieure et de défense relevant de conditions particulières, et aucun État ne souhaitant faire figurer noir sur blanc les éléments-clés de ses systèmes informatiques. Selon nos informations, l’attribution du marché luxembourgeois relève plus d’un choix raisonné, la société allemande étant déjà le fournisseur des systèmes de contrôle utilisés au sein de l’aéroport.
Enfin, ces travaux seront également l’occasion d’un renforcement des effectifs policiers du service du «contrôle frontalier». 10 fonctionnaires supplémentaires doivent être affectés à ces missions dans le courant de l’année, dont sept ont d’ores et déjà été recrutés entre 2016 et 2017, selon les indications de la police. Une hausse des effectifs sans lien avec le renforcement des contrôles d’identité des passagers au départ du Findel voulu par le gouvernement en novembre dernier «pour la sécurité des passagers». Ces contrôles spécifiques sont effectués par des agents de sécurité du groupe Dussmann avant d’être pris en charge à 100% par les agents de Lux-Airport, dont les recrutements et la formation se poursuivent.