Le buraliste donnera à son client un ticket qui, une fois validé par un code reçu sur son téléphone portable, créditera la somme correspondante sur son compte de cryptomonnaies. (Photo: Shutterstock)

Le buraliste donnera à son client un ticket qui, une fois validé par un code reçu sur son téléphone portable, créditera la somme correspondante sur son compte de cryptomonnaies. (Photo: Shutterstock)

C’est un pas de géant dans la démocratisation des monnaies virtuelles qui sera franchi dans l’Hexagone à partir du 1er janvier. Près de 4.000 bureaux de tabac – il y en a 25.000 en France – proposeront à la vente des bitcoins et des ethereums.

Avec leur paquet de cigarettes ou leur billet de loto, les clients pourront donc acquérir jusqu’à 250 euros de ces actifs numériques qui font tant débat du côté des régulateurs. Il n’y a pourtant rien de très novateur dans cette annonce.

Il s’agit en effet d’un partenariat commercial entre la plate-forme d’échange de cryptomonnaies KeplerK et la société Bimedia, qui fournit les terminaux de paiement à plusieurs milliers de bureaux de tabac en France.

Un ticket en forme de crédit

En pratique, le buraliste donnera à son client un ticket qui, une fois validé par un code reçu sur son téléphone portable, créditera la somme correspondante sur son compte de cryptomonnaies.

Pour ceux qui ne disposent pas de compte sur la plate-forme KeplerK, il sera possible d’en créer un sur place, avec sa carte d’identité et un justificatif de domicile. Ce service ne sera disponible que pour les personnes majeures.

Au Luxembourg, la vente de bitcoins dans les commerces n’est pas à l’ordre du jour. Contactée par Paperjam.lu, K Kiosk, l’enseigne du groupe suisse Valora, qui détient 70 bureaux de tabac au Grand-Duché, a répondu qu’«actuellement, elle n’avait aucune intention de vendre des bitcoins ou des ethereums» dans ses points de vente locaux.

Son de cloche quasiment identique du côté de la Loterie nationale, qui pourrait profiter de son réseau de distribution pour offrir ce service aux côtés de la vente des billets de loto ou des tickets à gratter. «Nous observons évidemment les tendances dans le monde des loteries, y compris celles qui proposent des transactions en cryptomonnaies», explique-t-on du côté de l’entreprise. «En revanche, nous n’avons pas de projet lié à ces monnaies, car leur volatilité représente un risque financier incompatible avec une gestion responsable.»