Banco Espirito Santo à Luxembourg (Photo: Maison Moderne Studio)

Banco Espirito Santo à Luxembourg (Photo: Maison Moderne Studio)

À 15h ce mercredi, le tribunal de commerce de Luxembourg n’avait pas encore reçu de la part de la société luxembourgeoise Rio Forte de demande de placement sous le régime de la gestion contrôlée. Pourtant, cette holding de Banco Espirito Santo n’avait pas remboursé à échéance les 847 millions d’euros qu’elle devait à l’opérateur téléphonique portugais. Portugal Telecom, en train de fusionner avec son homologue brésilien Oi, l’a annoncé ce jour.

L’opérateur lusitanien est en effet pris dans la débandade Banco Espirito Santo dont les holdings, ESFG (20% de BES), Rio Forte (20%) et ESI sont domiciliées au Grand-Duché. Des irrégularités dans les comptes d’Espirito Santo International sont d’ailleurs à l’origine des tourments du groupe familial et son dirigeant (démissionné depuis), Ricardo Espirito Santo Salgado, en a été désigné responsable. Le montant de la manipulation financière s’élève à 1,3 milliard d’euros.

Le titre de BES subit de violentes turbulences depuis cette annonce en mai. Il est passé de 1,2 euro à la mi-mai à 0,39 euro ce 16 juillet. L’action EFSG est, elle, suspendue de la cote de la Bourse de Luxembourg depuis le 20 juin. Tous les instruments financiers émis par ledit groupe et Espirito Santo Financière sont suspendus de la négociation sur le marché réglementé depuis le 10 juillet, à la demande de la CSSF (Commission de surveillance du secteur financier).