Le flot était certes continu en ce début de matinée dans le bureau de vote de Strassen, mais aucun temps d’attente n’était à déplorer. (Photo: Mike Zenari)

Le flot était certes continu en ce début de matinée dans le bureau de vote de Strassen, mais aucun temps d’attente n’était à déplorer. (Photo: Mike Zenari)

C’est à pas pressés que les électeurs entrent et sortent du Centre culturel Paul Barblé à Strassen. Dès 8h ce dimanche matin, les électeurs se sont rendus au bureau de vote, mais «l’affluence devrait être plus forte en fin de matinée, et également juste avant la fermeture, qui a lieu à 14h», confirme un responsable du bureau de vote de cette ville située à l’ouest de Luxembourg-ville.

Un vote «par conviction»

2.444 électeurs y sont recensés sur les 9.207 habitants (au 1er janvier 2018). Pour ces élections législatives, 469 résidents ont fait le choix du vote par correspondance. En 2013, le CSV était arrivé en tête, avec 37,38% des suffrages, devant le DP (29,52%).

Et parmi ceux qui s’étaient déplacés ce dimanche matin, beaucoup l’ont fait «par conviction», comme l’explique Laetitia, 44 ans, accompagnée de son mari Alphonse, 45 ans et français.

Panachage ou liste

«J’ai voté en montrant mon mécontentement contre ce qui a été réalisé durant ces cinq dernières années», explique-t-elle. «Notamment la suppression des cours de religion à l’école.»

Laetitia précise qu’elle a voté «par panachage». «Je ne me reconnais pas dans un seul parti, je n’ai pas donné toutes mes voix (21 pour cette commune de la circonscription du Centre, ndlr) à la même liste.» Un système qui interpelle d’ailleurs son mari: «C’est très particulier, car à la différence d’autres pays voisins comme la France, il n’y a jamais de majorité au Luxembourg, il y a toujours des coalitions. Et je trouve que les Luxembourgeois ne s’intéressent pas beaucoup à la politique.»

«La même coalition»

D’autres électeurs ont fait le choix de ne porter leurs voix que sur une seule liste. C’est le cas de Marie*, 59 ans, venue au bureau de vote avec sa fille Delphine*, 22 ans. «Je suis satisfaite du gouvernement actuel, c’est pourquoi j’ai voté pour le DP, et j’ai convaincu ma fille de faire de même», raconte-t-elle avec un sourire.

«J’espère que ce sera la même coalition qui sera au pouvoir ces prochaines années, mais je crains que le CSV réalise des scores comparables aux dernières communales (au niveau national, le parti était arrivé en tête avec 30,44% des voix, ndlr)».

Un vote également obligatoire en Grèce

Vote de conviction également pour Hélène, 57 ans, qui, elle, ne souhaite pas révéler à quelle(s) liste(s) elle a réservé ses suffrages.

«Mais pour moi, voter est une chose très importante. Je viens d’obtenir la nationalité luxembourgeoise, et dans mon pays (la Grèce, ndlr), le vote est également obligatoire.»

Une campagne «fade»

Reste que, comme beaucoup d’observateurs, Hélène juge cette campagne électorale des législatives «fade». «Il ne s’est pas passé grand-chose.» 

La surprise n’étant pas venue de la campagne, elle sera peut-être au rendez-vous des résultats ce dimanche en fin de journée.

(*Les prénoms ont été modifiés)