Françoise Folmer saluait le travail de Déi Gréng au cours des dernières années, mais déclarait qu’il reste du pain sur la planche. (Photo : Mike Zenari)

Françoise Folmer saluait le travail de Déi Gréng au cours des dernières années, mais déclarait qu’il reste du pain sur la planche. (Photo : Mike Zenari)

À neuf mois des législatives, l’optimisme chez Déi Gréng est palpable. Devant une bonne centaine de membres et sympathisants rassemblés ce mardi soir aux Rotondes pour le pot du Nouvel An du parti, Françoise Folmer et Christian Kmiotek jugeaient que les «recettes vertes» marchent.

Les coprésidents de Déi Gréng félicitaient les membres du parti pour le meilleur résultat jamais atteint par celui-ci lors des communales d’octobre dernier et se déclaraient «fiers» du bilan de Déi Gréng au niveau national – au gouvernement et à la Chambre.

Si les coprésidents estiment que Déi Gréng aurait réussi à imposer ses accents dans l’aménagement du territoire, dans le développement des transports en commun, dans la protection de l’environnement, ainsi que dans la politique sociétale, Françoise Folmer reconnaissait néanmoins qu’«évidemment, on ne peut pas rattraper en cinq ans, tout ce qui a été raté en 20 ans».

Plus d’écologie

Alors que le thème de l’encadrement de la croissance figure parmi les thèmes majeurs de la campagne de 2018, Christian Kmiotek résumait la philosophie de Déi Gréng ainsi: «Nos valeurs vertes communes, dont la solidarité, la justice et la participation, font partie de notre épine dorsale et nous permettent de poursuivre une politique du long terme basée sur les faits, et non sur les peurs.»

Cette philosophie est censée guider le programme électoral pour 2018-2023, dont l’élaboration vient de débuter, et dans lequel – Christian Kmiotek le promet – «nous allons à nouveau proposer à nos électeurs notre vision soutenable, sociale et humaniste», qui sera déclinée en «mesures et étapes concrètes et compréhensibles».

Des mesures qui pourraient rendre le pays encore plus durable, «oui, si, nous avons le droit de les mettre en œuvre», soupirait Christian Kmiotek. Car selon lui, avec plus de poids, Déi Gréng pourrait imposer davantage de contenu écologique, «peu importe dans quelle constellation».

Quatre options au lieu de deux

Alors que les spéculations sur la future constellation gouvernementale occupent la politique et les médias depuis des mois, et que la nervosité monte chez le DP et le LSAP, qui souffrent dans les sondages, Déi Gréng se montrait très décontracté ce mardi.

En effet, Christian Kmiotek se réjouissait du fait qu’en prouvant qu’il sait gouverner, Déi Gréng, quoi qu’il arrive «incontournable» au lendemain du 14 octobre prochain, offre désormais plus d’options pour la formation d’un gouvernement à l’issue des futurs scrutins. Le coprésident expliquait qu’auparavant, à l’exception de 1974-1979 et 2013-2018, le CSV choisissait toujours entre le LSAP et le DP pour former une majorité.

«Grâce à Déi Gréng, il existe une troisième et quatrième option», affirmait-il. (À savoir, soit une coalition CSV-Déi Gréng, soit une deuxième coalition DP-LSAP-Déi Gréng.) Et de conclure: «Cette année, Déi Gréng a définitivement atteint l’âge adulte.»