Déi Gréng entend poursuivre le débat lancé autour de la réflexion sur la croissance. (Photo: Matic Zorman)

Déi Gréng entend poursuivre le débat lancé autour de la réflexion sur la croissance. (Photo: Matic Zorman)

Déi Gréng, acte 2. Le président du parti, Christian Kmiotek («Kmio» au micro), l’annonce lui-même, la présentation des 60 candidats aux législativesorganisée lundi soir est le deuxième acte de la préparation à la campagne, après l’adoption samedi du programme électoral.

Le cadre verdoyant du Scouts Home FNEL au Cents convenait bien au parti, qui boucle sa première participation gouvernementale, avec la volonté d’apparaître décontracté au moment d’appeler les quatre groupes de candidats pour les quatre circonscriptions.

30 femmes et 30 hommes, «la parité sans discussion, signe du renouveau du parti», lance Christian Kmiotek, qui se félicite aussi de la jeunesse présente sur les listes. La moyenne d’âge est de 46 ans, dont 17 candidats en dessous de 36 ans, selon les statistiques livrées par Déi Gréng. Près de la moitié (29) sont pour la première fois prétendants au siège de député. 

Sélectif pour la croissance 

La parité est aussi respectée dans les têtes de liste pour chaque circonscription, avec Carole Dieschbourg et Henri Kox à l’Est; Claude Turmes et Stéphanie Empain au Nord; François Bausch et Sam Tanson au Centre, ainsi que Félix Braz et Josée Lorsché au Sud.

Au cœur du débat sur la croissance voulue, ou plutôt le modèle de développement économique voulu par le pays, Déi Gréng affirme à nouveau une vision sélective quant aux industries à attirer, dans le prolongement de la stratégie Rifkin: 

«La langue n’est pas à la base des problèmes»

François Bausch n’endosse pas officiellement le rôle de tête de liste nationale, comme l’ont fait Xavier Bettel pour le DP, Étienne Schneider pour le LSAP et Claude Wiseler pour le CSV. Mais le ministre du Développement durable et des Infrastructures occupe, dans les faits, un rôle central pour ces élections de 2018.

Que la culture du pays ne soit pas défendue par l’arrière-garde.

François Bausch, Déi Gréng

Interrogé sur la question de l’identité nationale et de la langue luxembourgeoise thématisées par d’autres partis, François Bausch recommande la prudence et de ne pas masquer les véritables enjeux par des problèmes qui n’en seraient pas:

Disposant désormais d’une équipe en ordre de marche et d’un programme validé, Déi Gréng va désormais mener campagne, sans forcément fermer la porte à une nouvelle coalition tripartite, si l’électeur le décide, indique-t-on en coulisses.