Dessin de Jean-Claude Wolff lors du procès du Bommeleeër en novembre. (Illustration: Pit Wagner)

Dessin de Jean-Claude Wolff lors du procès du Bommeleeër en novembre. (Illustration: Pit Wagner)

Ce sont toujours les meilleurs des hommes, les plus généreux et les plus indulgents, qui partent les premiers et c’est une grande injustice de la vie. Jean-Claude Wolff est mort vendredi soir à l’âge de 52 ans au volant de sa voiture sur l’autoroute A6, vraisemblablement d’une crise cardiaque.

Sa disparition a créé une onde de choc dans la presse luxembourgeoise tant Jean-Claude Wolff était apprécié pour son professionnalisme et la pertinence de ses enquêtes, notamment sur l’affaire du Bommeleeër, dont il suivait méticuleusement le procès depuis des mois. Il aura été l'un des premiers à faire le lien entre les attentats à la bombe au milieu des années 1980 et les réseaux paramilitaires proches de la mouvance du Stay Behind et des réseaux clandestins anticommunistes. Ses chroniques, sa voix et sa personnalité vont manquer dans un monde de presse qui a tant à perdre de l’aseptisation contre laquelle le journaliste se battait précisément.

On regrettera aussi l'infatigable défenseur du droit à l’information et celui qui montait aux barricades à chaque fois que la liberté de la presse et l’indépendance des journalistes étaient menacées au Luxembourg et ailleurs. Son combat pour l’indépendance, il l’avait mené aussi au niveau syndical en créant un syndicat de journalistes dissidents, le Syndicat des journalistes du Luxembourg, pour s’opposer à un putsch d’une maison d’édition sur une autre organisation professionnelle.

Jean-Claude Wolff était un journaliste militant et revendicatif, mais il était aussi un homme modeste et attachant. À sa famille, la rédaction de paperJam.lu adresse ses plus sincères condoléances.