Jean-Claude Juncker indique que lui et ses équipes disposent de tous les scenarii envisageables. Dont celui d'un Grexit. (Photo: licence CC/ archives)

Jean-Claude Juncker indique que lui et ses équipes disposent de tous les scenarii envisageables. Dont celui d'un Grexit. (Photo: licence CC/ archives)

Dimanche: le «non» aux propositions formulées par la Commission européenne pour sortir la Grèce de la crise l’emporte à 60% lors du référendum. Lundi, le tumultueux ministre des Finances grec Yanis Varoufakis démissionne pour faciliter les négociations. Il est remplacé par Euclide Tsakalotos. Mardi: le nouveau ministre des Finances rencontre ses homologues lors d’un Eurogroupe convoqué en urgence. Le Premier ministre grec fait de même en soirée pour un sommet européen extraordinaire. Prochaine étape: vendredi 8h30.

Si les deux sommets organisés en urgence hier à Bruxelles n’ont pas permis, selon les versions officielles, de déboucher sur du concret, une «deadline» est désormais fixée pour que les autorités européennes reçoivent les propositions du gouvernement grec.

Au sortir de leur rencontre hier soir, les dirigeants européens se sont entendus sur plusieurs points, dont la demande au Premier ministre grec Alexis Tsipras de formuler des propositions concrètes d’ici demain en vue de juguler la dette de son pays et mener des réformes ouvrant la voie vers un retour à la croissance. Ces propositions devront donc arriver au plus tard le lendemain à Bruxelles.

Selon Le Monde, Alexis Tsipras aurait cependant présenté une note de propositions à la chancelière allemande Angela Merkel et au président français François Hollande lors de leur rencontre en prélude à la réunion des chefs d’État et de gouvernement européens. Cette note serait une version adaptée des propositions formulées par la Commission européenne pour sortir le pays de la crise, propositions rejetées la semaine dernière.

Alexis Tsipras se rendra quant à lui à la session plénière du Parlement européen ce mercredi matin pour plaider sa cause, comme l’a confirmé le président Martin Schulz. 

«Jusqu’à présent, j’ai évité de parler de deadlines. Mais ce soir, je dois dire clairement que la deadline finale se termine cette semaine», a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk, lors d’une conférence de presse commune avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, mardi en fin de soirée. Donald Tusk rejoint en quelque sorte la position du président français François Hollande.

Tous les scenarii sont possibles

Dans tous les cas, un sommet européen sera convoqué dimanche 12 juillet. Interrogé sur le format de cette énième réunion «de la dernière chance» qui devrait être précédée la veille par un Eurogroupe, Jean-Claude Juncker a indiqué qu’il verrait mal comment la sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro ne pourrait être évoquée avec l’ensemble des pays membres de l’Union européenne tant les conséquences dépasseraient le cadre de la monnaie unique.

Nous avons un scénario de Grexit

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne

Jean-Claude Juncker parle quant à lui du moment le plus critique, où tous les scenarii sont ouverts. Aucune hypothèse n’est désormais exclue. Et la discussion autour de la restructuration de la dette grecque et de son remboursement à ses créanciers ne semble plus être un tabou. Pourvu que la Grèce puisse rester à bord. Pourvu que des propositions concrètes arrivent sur la table.