Un programme d'éducation plurilingue, notamment axé sur le luxembourgeois et le français, sera introduit dès la crèche à l'occasion de la rentrée 2017. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Un programme d'éducation plurilingue, notamment axé sur le luxembourgeois et le français, sera introduit dès la crèche à l'occasion de la rentrée 2017. (Photo: Olivier Minaire / archives)

Dans le cadre de la rentrée scolaire qui aura officiellement lieu ce vendredi, plusieurs nouveautés seront introduites, à tous les niveaux de l’enseignement officiel, fruit de réformes décidées par le gouvernement.

Du côté de l’accueil de la petite enfance, un paquet de mesures concernant les crèches et les maisons-relais sera mis en place avec notamment, pour les enfants de 1 à 4 ans – fréquentant une structure d’accueil prestataire du chèque-service accueil – l’application d’un programme d’éducation plurilingue.

Impact durable

Ce projet, qui avait été officiellement présenté en mars, «est celui qui aura l’impact le plus durable sur le système éducatif», avait à l’époque déclaré le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch.

«L’objectif est de soutenir les enfants dans l’apprentissage des langues de manière ludique», explique Myriam Bamberg, conseillère de direction au sein de ce même ministère, précisant que le programme qui débutera en octobre prévoit une familiarisation des enfants au luxembourgeois et au français, mais aussi une valorisation des langues maternelles de chacun d’eux.

Pour élargir l’accès à ce programme, tous ces enfants bénéficieront d’un encadrement gratuit à raison de 20 heures par semaine, en plus d’une adaptation du chèque-service se traduisant, selon Myriam Bamberg, «par un allègement financier pour les parents qui sont souvent à une étape charnière de leur vie».

Nouvelle gouvernance

Pour poursuivre la mise en contact des enfants avec la réalité linguistique et scolaire du pays, l’apprentissage du français sera poursuivi au préscolaire – que l’enfant soit passé par la crèche ou non – et à l’école fondamentale, avec un accent sur sa production et sa compréhension orales.

Mais à ce deuxième niveau d’enseignement, l’une des principales nouveautés introduites sera une nouvelle gouvernance, avec la mise en place de quinze directions de région qui remplaceront les vingt anciens arrondissements d’inspection.

Avec à leur tête un directeur et de deux à quatre adjoints, «chacune de ces directions sera le point de contact de l’Éducation nationale dans chaque région et l’interlocutrice des enseignants et des parents», explique Myriam Bamberg, ajoutant qu’elles seront aussi en charge de la coordination des mesures proposées en faveur des enfants à besoins spécifiques.

Les parents davantage impliqués

Toujours au niveau de l’enseignement fondamental – dans lequel le cours «Vie et société» sera introduit un an après l’avoir été dans le secondaire, il convient encore de souligner l’application d’un plan de développement scolaire pour chaque école qui, avec tous ses partenaires dont les parents d’élèves, devra définir ses propres démarches dans les domaines essentiels pour la réussite de tous les enfants.

À compter du quatrième cycle du fondamental, une nouvelle procédure d’orientation vers le secondaire classique et le secondaire général «plus transparente et plus précoce, prenant davantage en compte la perspective des parents», complète cette offre, précise enfin le ministère.