Le Land attend ses lecteurs en kiosque chaque vendredi. (Photo: Land)

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Les efforts et mesures du gouvernement n’y changent rien: la transition entre l’école et l’emploi reste une phase difficile et incertaine. Ce sont quelques-uns des résultats du nouveau «Rapport sur la jeunesse 2015» de l’Université du Luxembourg. Les entreprises demandent de plus en plus d’employés bien qualifiés. Elles préfèrent souvent des candidats étrangers se contentant d’un salaire modéré et qui sont souvent mieux qualifiés que les candidats luxembourgeois. Les jeunes provenant de milieux défavorisés sont particulièrement touchés par cette concurrence. Sans soutien de leur famille, luttant contre les exigences de langues de l’enseignement luxembourgeois, ils terminent l’école frustrés et souvent sans diplôme.

Félicitations!

Dix ans après la fusion entre Arcelor et Mittal Steel, le chiffre d’affaires est en recul et l’entreprise affiche une perte record. En 2006, l’offre de Lakshmi Mittal valorisait Arcelor à plus de 32 milliards de dollars. Aujourd’hui, la valorisation en bourse du plus grand groupe sidérurgiste du monde dépasse à peine les 6 milliards de dollars et est inférieure à la perte annuelle. C’est surtout parce qu’il s’est peu à peu muté en groupe minier qu’ArcelorMittal rencontre des difficultés au point que l’entreprise annonce une levée de capital à hauteur de 3 milliards de dollars. Le gouvernement n’a pas encore discuté si l’État luxembourgeois, actionnaire à 2,5%, devra participer à l’augmentation du capital. «Mais, dit le ministre de l’Économie Étienne Schneider (LSAP), on a une responsabilité par rapport à la sidérurgie dans son pays.»

Stock options

La niche s’est transformée en gouffre. Le déchet fiscal engendré par le système des stock options se situerait, selon plusieurs estimations, quelque part entre 200 et 300 millions d’euros. Les stock options sont d’abord un moyen pour attirer au Grand-Duché les managers rencontrés lors des tournées promotionnelles et dont la première question est: «Quelle école pour mes enfants?», suivie de: «Quel taux d’imposition pour moi?». L’ennui est donc moins que les stock options aient conduit à des «abus», mais que les petits cadres se soient appropriés ce qui ne leur était pas destiné. Les stock options n’avaient pas vocation à se «démocratiser». Or c’est exactement ce qui est arrivé. Le Land analyse un système contraire à la légalité (constitutionnelle), à l’égalité (devant l’impôt) et à la justice (sociale) et demande: «Pourquoi a-t-il survécu?»