Nordine Garrouche (NGR Consulting) (Photo: Olivier Minaire)

Nordine Garrouche (NGR Consulting) (Photo: Olivier Minaire)

En créant NGR Consulting, cabinet de conseil orienté finance, Nordine Garrouche et ses associés avaient en tête de développer une nouvelle vision du métier de conseil stratégique. Six ans plus tard, le pari semble gagné, d’autant plus que les innovations à venir laissent augurer un ­avenir tout aussi prometteur, notamment grâce à Opexia.

Jeune société fondée en 2004, NGR Consulting s’est développée en parallèle à Paris et à Luxembourg, où elle a racheté une petite société de service créée six mois auparavant. Les quatre partenaires d’origine, tous issus d’un grand cabinet de conseil de la Place, sont rapidement entourés d’une équipe qui ne cesse de croître depuis (une soixantaine de personnes actuellement) et de gagner en notoriété. Les préceptes fondateurs de NGR Consulting, basés sur le pragmatisme, l’expertise et l’indépendance, sont les garants d’une croissance qui pour l’instant se situe «à deux chiffres». «Nos conseils sont toujours suivis d’une solution concrète et apportent une valeur ajoutée à nos clients», explique Nordine Garrouche.

De ce fait, la crise n’a en rien impacté le développement de la société. «Nous nous devons d’anticiper les demandes de notre clientèle, afin de répondre à leurs attentes dans chaque cas de figure», rajoute-t-il. La crise étant une période de questionnement pour de nombreuses entreprises, elles recherchent alors d’autant plus d’expertise, cœur de métier de NGR Consulting. Quant à l’après-crise, M. Garrouche estime que «le marché est en train de changer notamment au niveau des banques privées. En nous basant sur nos études anticipatives, nous travaillons avec nos clients afin qu’ils opèrent des changements qui leur permettront d’évoluer en fonction des nouvelles donnes du marché». Ainsi, sur base d’un nouveau modèle opérationnel, le cabinet prépare le volet «revenus» qui permettra à sa clientèle de se positionner au travers d’une nouvelle stratégie.

En parallèle, NGR Consulting a créé Opexia qui devrait avoir l’agrément CSSF courant mars 2011. Cette nouvelle entité, premier acteur de ce type au Luxembourg, apportera notamment des services de back-office pour le secteur bancaire. Cette structure innovante sera également une passerelle afin d’utiliser la Place de Luxembourg pour servir une clientèle internationale.

Un cadre privilégié

Selon M. Garrouche, le Grand-Duché bénéficie d’un cadre privilégié permettant à des idées nouvelles d’éclore et d’être prises rapidement en compte. Cependant, si des sociétés comme NGR Consulting ne sont pas freinées par des questions de financement, tel n’est pas le cas d’autres entrepreneurs. «Pour ces derniers, le financement est un frein à leur développement. Aussi faudrait-il qu’une mutation s’opère à ce niveau au sein des différents organes luxembourgeois», déplore le directeur associé de NGR Consulting. Il juge aussi que si la crise a permis d’épurer le marché du conseil, il ne s’agirait pas qu’elle perdure. Or «depuis quelques mois, nous constatons une amélioration, mais celle-ci se trouve ternie par des perspectives macro-économiques défavorables», tempère-t-il.

Toutefois, Nordine Garrouche juge que le pays à la chance d’avoir à la tête du ministère des Finances Luc Frieden, «qui est une personne avec qui je suis le plus en accord». Sur le plan international, le directeur associé considère avec beaucoup d’estime les analyses et le parcours de George Soros «qui a le nez creux pour anticiper les besoins du marché».