Durant les quatre mois les plus froids de l’année, un foyer de nuit et une cantine de jour accueillent les plus démunis pour un moment de répit. Le Land a visité la Wanteraktioun et le Mëttesdësch et y a rencontré une jeune mère et son fils de quatre ans, un rescapé de guerre, un jeune Anglais se remettant d’une descente dans les drogues et d’une psychose. De ces destins éclatés apparaît un portrait collectif des exclus de la société luxembourgeoise.
Pas très malin
Alors que les négociations sur la formation d’un joint-venture avec HNCA (l’actionnaire chinois de Cargolux) débutent, l’ambiance est morose au sein de la compagnie de fret aérien Cargolux. Les pilotes ont informé le ministre François Bausch qu’ils étaient prêts à faire grève si la direction portait effectivement de deux à cinq le nombre d’avions enregistrés auprès de la filiale italienne Cargolux Italia. C’est avec cette menace que la direction tente de faire pression sur les salariés dans le cadre des négociations sur la nouvelle convention collective dans l’espoir de leur arracher des concessions et de faire ainsi baisser les coûts de l’entreprise. Du coup, le comité mixte d’entreprise vient de rendre deux avis négatifs, l’un portant sur le développement de Cargolux Italia, l’autre sur la formation de Cargolux China. Les responsables promettent des avantages pour Cargolux à l’issue de ce joint-venture qui, selon l’étude Roland Berger, devrait commencer ses opérations l’année prochaine avec trois avions et cent pilotes. Mais pourquoi les employés croiraient-ils qu’il n’y aura pas de délocalisations en Chine alors que le management prépare l’enregistrement d’avions supplémentaires à Milan? «Pas très intelligent» cet embrouillage des dossiers italien et chinois, juge François Bausch, qui demande que les propositions syndicales pour augmenter la productivité à Luxembourg soient examinées «en priorité». Avant que les avions ne décollent en direction de l’Italie.
Garde d’enfants, l’éternel chantier
Plus de qualité et plus de contrôle pour les services d’éducation et d’accueil – voilà le but déclaré du projet de loi no 6410 sur la jeunesse. Mais, comme souvent, le diable réside dans les détails. D’ores et déjà, les communes se plaignent. Elles disent avoir été mises à rude épreuve pour satisfaire la demande croissante de places en garderie. Or, pour l’instant, personne ne mesure l’impact qu’aura la suppression de la condition de résidence. Celle-ci limitait l’accès à l’aide accordée dans le cadre du chèque-service accueil aux résidents et en excluait les salariés frontaliers. Un nouveau boom dans le secteur d’accueil est-il imminent?
La nouvelle édition de l’hebdomadaire politique, économique et culturel Lëtzebuerger Land est en kiosques dès vendredi matin.
