En une sortie médiatique, Daniel Tesch s'est mis à dos le ministre du Développement durable et le président de la Fédération des taxis. (Photo: Olivier Minaire / archives)

En une sortie médiatique, Daniel Tesch s'est mis à dos le ministre du Développement durable et le président de la Fédération des taxis. (Photo: Olivier Minaire / archives)

En affirmant que la nouvelle loi sur les taxis «n’allait pas faire baisser les prix», Daniel Tesch a réussi «un coup» que peu pensaient possible. En une sortie médiatique, l’ancien directeur de l’ACL, aujourd’hui avocat, est parvenu à créer le consensus entre le président de la Fédération des taxis et le ministre du Développement durable et des Infrastructures. Au point que François Bausch (Déi Gréng), pourtant «peu souvent d’accord avec M. Gallé», reconnaît «être sur la même longueur d’onde que lui sur ce point».

Les remarques se focalisent ainsi conjointement sur «la légitimité» de l’ancien directeur de l’ACL à s’exprimer sur le sujet. Alors que le locataire de la place de l’Europe se dit «étonné» d’une telle démarche, «notamment au vu des résultats de l’expérience menée par M. Tesch avec les Yellowcab qui a pour le moins mal tournée», Olivier Gallé s’interroge sur «les raisons du départ de Daniel Tesch de l’ACL» et remet en question «le statut autoproclamé d’expert en ce qui concerne le secteur des taxis».

La réforme mettra fin à la situation chaotique actuelle.

François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures.

Mais bien que d'accord sur l'intervention de l'ancien directeur de l'ACL, les divergences entre les deux hommes refont rapidement leur apparition. Notamment concernant les prix élevés des courses de taxis au Luxembourg. Pour Olivier Gallé, «le prix ne dépend pas du nombre de licences accordées, mais bel et bien du nombre de courses effectuées». Selon lui, les mesures préconisées par l’avocat ne sont «aucunement des solutions» et correspondent «à celles que Xavier Bettel, alors bourgmestre, avait tenté de mettre en place avec l’ACL, dirigé par Daniel Tesch, avec le succès qu’on connaît».

Pour François Bausch, la réforme qui sera votée mercredi «mettra fin à la situation chaotique actuelle» et introduira «plus de qualité et de sécurité» dans le cadre d’«une réforme qui appellera d’autres réformes». À en croire le ministre écologiste, les mesures introduites dans le texte soumis au vote mercredi vont apporter «un changement profond dans le secteur des taxis traditionnels».

François Bausch mise donc sur la libéralisation des prix pour aboutir à une baisse des tarifs pratiqués, mais aussi sur la mise en place d’un nouveau cadre législatif destiné à «régler les questions de sécurité sociale et d’impôts de sociétés de type Uber». En clair, légiférer sur les possibilités d’exploitation de location d’une voiture avec chauffeur. Une possibilité actuellement restreinte, puisque nécessitant la signature au préalable d’un contrat entre les deux parties et la location pour une durée minimale d’une heure.