Thierry Debourse :« Pour approcher au mieux un marché, il faut le faire quand il ne fonctionne pas de manière optimale. » (Photo : C&W)

Thierry Debourse :« Pour approcher au mieux un marché, il faut le faire quand il ne fonctionne pas de manière optimale. » (Photo : C&W)

Pour le premier anniversaire de l’installation de son bureau au Luxembourg, l’agence immobilière revient sur les raisons de son choix. Avec une équipe qui s’est rapidement élargie, la société entend partager une approche différente du marché immobilier professionnel, dans son ensemble.

La première année de présence effective de Cushman & Wakefield au Grand-Duché de Luxembourg a été riche, si l’on en croit ses responsables, réunis ce jeudi soir pour honorer ce premier anniversaire. « Notre équipe, inexistante au Luxembourg il y a un peu plus d’un an, compte désormais sept personnes actives, dans les trois métiers que nous développons au Grand-Duché, à savoir la vente et la location dans le retail, dans le bureau et une activité de property management », a commencé Thierry Debourse, head of Luxembourg Retail Services de la société.

Acteur du secteur immobilier à l’échelle planétaire, Cushman & Wakefield était déjà actif sur le marché luxembourgeois, avant de décider d’y installer un bureau. La société développait son activité en partenariat avec Property Partners.

Désireuse de renforcer sa présence auprès de ses clients sur place, mais aussi de mieux accompagner le marché et ses développements, il y a dix-huit mois de cela, la société a décidé de s’implanter au Luxembourg durablement. Et cela malgré le constat partagé par de nombreux observateurs, que le marché n’est pas au mieux de sa forme. « Pour approcher au mieux un marché, il faut le faire quand il ne fonctionne pas de manière optimale. Pour nous, il y avait un momentum intéressant au Luxembourg. Et, en nous appuyant sur les bases saines déjà en place, il y avait une réelle opportunité d’y développer d’autres métiers », poursuit Thierry Debourse.

Un marché sain et stable

D’autre part, de l’avis des responsables de Cushman & Wakefield, le marché n’est pas si mauvais que cela, quand on l’envisage dans un contexte européen.
Des indicateurs, comme le taux de vacances, relativement faible et qui a tendance à décroître, et des loyers robustes, aussi bien dans le bureau que dans le commerce, en sont les meilleures preuves. En ce qui concerne les surfaces à louer, le nombre de mètres carrés pris en occupation devrait dépasser celui atteint l’an dernier, tant au niveau du commerce que des bureaux.

Toutefois, selon Cushman & Wakefield, il est opportun de dépoussiérer l’approche très traditionnelle d’envisager le marché et les projets immobiliers à venir. « Avec notre expertise forte, développée, entre autres, au niveau du retail, nous voulons apporter d’autres façons d’aborder les projets immobiliers, en développant de nouvelles synergies, explique Thierry Debourse, citant en exemple le projet Royal Hamilius. Nous pensons que, pour gagner en attractivité, il faut penser les projets autrement, en privilégiant la mixité des fonctions que sont le parking, le bureau, le logement et le commerce. Aujourd’hui encore, les promoteurs sont encore trop figés dans un métier particulier. Le métier évolue, l’approche du marché doit changer aussi. »

Pour la société experte en immobilier professionnel, l’avenir n’est pas sombre. En Europe, les investisseurs privilégieraient actuellement les marchés stables au fort pouvoir d’achat, que sont les pays du nord de l’Europe, comme la Belgique, l’Allemagne ou le Luxembourg. « Au niveau de Luxembourg, dans le centre notamment, des projets intéressants sont à venir, au niveau du Boulevard Royal, par exemple, ou du Kirchberg qui, avec l’arrivée du tram, va présenter un intérêt encore plus important », explique encore Thierry Debourse.