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 (Photo. Fidelity International )

L’asymétrie des politiques des banques centrales

2017 a été une année moins caractérisée par les initiatives des banques centrales et la réduction des mesures de soutien que par l’absence de réaction de l’inflation à l’accélération de la croissance. À l’avenir, il existe un risque accru de voir les banques centrales assouplir l’interprétation de leurs mandats et tolérer une inflation faible. Après plus de 25 années de ciblage de l’inflation, les banques centrales se sont révélées extrêmement habiles pour contenir l’inflation, mais ont atteint leurs limites en termes de capacité à accélérer celle-ci.

Aux États-Unis, il est peu probable que le nouveau président de la Fed revienne sur la voie empruntée par la Banque centrale et nous prévoyons deux relèvements en 2018, soit légèrement plus que ce que les marchés anticipent actuellement. Il s’agit du cycle de resserrement le plus lent de l’Histoire; les trois précédents cycles avaient en moyenne vu les taux d’intérêt atteindre leur point culminant en l’espace de 18 mois seulement en moyenne.

La situation délicate de l’Europe

Au sein de la zone euro, l’économie enregistre son expansion la plus généralisée depuis la crise financière. Les plaies du secteur bancaire se cicatrisent, tandis que les déséquilibres budgétaires demeurent une source de préoccupation, mais il est toutefois peu probable qu’ils se manifestent avant le prochain cycle.

Au Royaume-Uni, les chiffres de l’immobilier résidentiel, qui sont généralement un bon indicateur avancé pour l’économie, sont mis à rude épreuve par l’incertitude liée au Brexit. La fragilité de la conjoncture macroéconomique devrait conduire la Banque d’Angleterre à opter pour le statu quo en 2018.

Au Japon, l’amélioration de la croissance et la réduction de l’écart de production pourraient encourager la Banque du Japon à relever son niveau cible pour le rendement de l’emprunt d’État à 10 ans à la fin de l’année 2018. 

Pour les marchés obligataires, une croissance vigoureuse et une nouvelle hausse des taux outre-Atlantique devraient exercer des pressions haussières sur les rendements du monde entier. Toutefois, les facteurs de soutien structurels qui ont contribué à maintenir les rendements au plus bas pendant une période prolongée sont toujours à l’œuvre: l’endettement, la démographie, la faiblesse de la croissance de la productivité et le mécontentement à l’égard de la classe politique.

Dans l’ensemble, nous nous attendons à une légère hausse des rendements des emprunts d’État en 2018, mais à peine supérieure à ce qui est déjà intégré dans les cours sur les marchés. Notre scénario central pour les 12 prochains mois table sur une hausse du rendement de l’emprunt d’État américain à 10 ans de 2,35 % à 2,5-2,75 %.

Le crédit est cher… les obligations Investment Grade sont les mieux placées, mais la sélectivité s’impose

La solidité de la croissance économique et l’environnement favorable en matière de taux d’intérêt ont soutenu le marché des obligations d’entreprises en 2017. Si ces conditions stables persistent, les segments plus rémunérateurs du marché devraient continuer de surperformer, aidés par le portage et la poursuite de la contraction des spreads.

Les obligations Investment Grade continuent de bénéficier de conditions «idéales» et offrent une protection suffisante pour surmonter un ralentissement de l’économie, mais le High Yield et les loans sont particulièrement vulnérables.

Compte tenu du niveau peu élevé des spreads des deux côtés de l’Atlantique et en Asie, il existe moins d’opportunités régionales à exploiter que les années précédentes. Toutefois, la dette des marchés émergents offre un potentiel de performance satisfaisant en étant plus proche de la qualité Investment Grade et en possédant une gamme plus large de caractéristiques de risque et de facteurs de marché. Des classes d’actifs telles que la dette hybride abritent également des opportunités.

Un cycle du crédit dans sa phase finale implique de se préparer à des replis

Après neuf années d’appréciation soutenue des actifs risqués, les investisseurs doivent commencer à positionner leurs portefeuilles d’obligations d’entreprises conformément aux risques de fin de cycle. Les spreads étant peu élevés, ce sont donc les valorisations qui doivent jouer le rôle-clé dans les décisions d’allocation. Une diversification plus fine devra être une caractéristique-clé des portefeuilles et les investisseurs devront réduire les risques de concentration qui résultent généralement des approches indicielles mono-devises.

Pour les investisseurs disposant d’une large palette d’outils, des solutions adaptées à un contexte de fin de cycle peuvent inclure une couverture dynamique du portefeuille privilégiant des indicateurs actualisés de tensions sur les marchés comme la liquidité, le momentum et le sentiment des investisseurs.

 

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