Guy Verhofstadt et Xavier Bettel en mai 2015 à l’occasion d’une entrevue à Luxembourg avant la présidence européenne du Grand-Duché. (Photo: SIP / ME)

Guy Verhofstadt et Xavier Bettel en mai 2015 à l’occasion d’une entrevue à Luxembourg avant la présidence européenne du Grand-Duché. (Photo: SIP / ME)

«Charles Michel a grillé les rêves de Guy Verhofstadt», titrait ce lundi le quotidien La Libre Belgique. Charles Michel aurait «torpillé» l’alliance que le leader des libéraux au Parlement européen (ALDE), Guy Verhofstadt, voulait créer avec les parlementaires du mouvement eurosceptique italien Cinq étoiles. Une alliance que Guy Verhofstadt cherchait pour donner plus de chances à sa candidature pour le poste de président du Parlement européen.

L’«agent» Bettel

Selon La Libre Belgique, le Premier ministre belge serait «tombé des nues» en apprenant les projets de Guy Verhofstadt le 8 janvier. Pour empêcher une alliance «hasardeuse», Charles Michel aurait opéré dans les coulisses et mobilisé ses députés libéraux belges.

Il aurait par ailleurs contacté son collègue libéral luxembourgeois, Xavier Bettel, qui lui-même aurait téléphoné au Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, lui aussi libéral, pour intervenir contre l’alliance entre l’ALDE et Cinq étoiles.

Nuances

Le député européen luxembourgeois libéral, Charles Goerens, a confirmé à Paperjam.lu que Xavier Bettel l’aurait contacté début janvier pour savoir «qu’est-ce qui se passe?».

Le Premier ministre luxembourgeois n’aurait en revanche pas donné d’instructions. Selon Charles Goerens, il «se peut» que Xavier Bettel ait contacté Mark Rutte, mais le député européen libéral estime que le rôle du Premier ministre aurait été de «deuxième rang».

Le 9 janvier, le groupe libéral au Parlement européen renonçait à l’alliance avec le mouvement Cinq étoiles. On connaît la suite: le 17 janvier, Guy Verhofstadt retire sa candidature et annonce un accord avec le parti populaire européen (PPE) et soutient son candidat Antonio Tajani. Au bout de quatre tours, il est élu le nouveau président du Parlement européen. Charles Goerens aurait préféré que le socialiste Martin Schulz reste président.