Carlo Schneider: «Évoluer dans le contexte d’une économie ouverte, orientée vers l’étranger et ayant une approche peu dogmatique est apprécié par nos clients.» (Photo: DR)

Carlo Schneider: «Évoluer dans le contexte d’une économie ouverte, orientée vers l’étranger et ayant une approche peu dogmatique est apprécié par nos clients.» (Photo: DR)

Diplômé en droit et ancien journaliste, Carlo Schneider est aujourd’hui directeur d’entreprise et administrateur indépendant dans divers secteurs d’activités tels que la finance, le divertissement, les médias, la mode, l’énergie ou encore l’art. Il est consultant expert en management, en analyse financière, en gestion stratégique ainsi qu’en communication.

Monsieur Schneider, votre travail de consultant expert pour des célébrités et autres personnes fortunées étrangères contribue au rayonnement à l’international du Luxembourg. Quand en avez-vous pris conscience pour la première fois?

«Je dirais que c’était une prise de conscience progressive, qui se fait un peu plus à chaque fois qu’un nouveau client ou qu’un client potentiel se montre surpris que dans son pays et son entourage, les prestataires ne lui proposent pas la même approche et les mêmes solutions qu’ici. Prendre conscience d’offrir des solutions à partir du ‘petit’ Luxembourg au ‘grand’ monde que d’autres n’offrent pas ou ne savent pas offrir va en quelque sorte à l’encontre d’un certain complexe d’infériorité qui fait partie de l’ADN des Luxembourgeois.

Comment se positionne selon vous votre travail depuis le Luxembourg à l’international?

«Le fait d’être basé à Luxembourg véhicule une image de qualité, d’approche internationale, de culture cosmopolite et – malheureusement aussi – d’exil fiscal. Une fois expliqué que même à Luxembourg, on paye des impôts, nos clients apprécient ce mélange entre culture managériale allemande, savoir-vivre français ainsi que convivialité et pragmatisme luxembourgeois.

Peut-on parler de prestations typiquement luxembourgeoises dans votre secteur d’activités?

«Je vois que le fait d’évoluer dans le contexte d’une économie très ouverte, orientée vers l’étranger et ayant nécessairement une approche peu dogmatique est énormément apprécié par nos clients. Nous apportons une dimension internationale, mais aussi un regard externe et je pense que ce sont des qualités très typiques pour les entreprises luxembourgeoises.

Luxembourg est un pays... fiable, dynamique et ouvert. Reconnaissez-vous Luxembourg dans ces mots-clés retenus par le gouvernement?

«Fiable, oui, car le Luxembourg est un acteur qui ne surprend pas, ni sur le plan politique ni sur le plan économique et social. Le fait d’avoir un climat social toujours paisible et plus généralement un certain calme dans notre mode de fonctionnement sont des atouts très appréciés par des ressortissants d’autres pays qui, par exemple, sont régulièrement confrontés à des grèves.

Dynamique aussi, car même si nous nous plaignons à juste titre que les choses prennent parfois trop de temps, nous restons plus rapides et flexibles que pratiquement tous les pays qui nous entourent.

Et ouvert de plus en plus, puisque nous continuons d’accueillir un nombre toujours impressionnant d’étrangers, d’ailleurs souvent hautement qualifiés. Je regrette seulement que beaucoup de Luxembourgeois apprécient ces étrangers tant qu’ils contribuent à l’image cosmopolite de ce pays, mais un peu moins lorsqu’il s’agit de nouer des contacts et de créer des liens d’amitié avec eux.

Je pense toutefois qu’il manque un qualificatif important: pragmatique. Car de ce point de vue là, le Luxembourg est un champion.

Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg?

«Il y a généralement une grande ignorance sur ce qui est et représente le Luxembourg (‘C’est plus qu’une ville?’) et sur le fait qu’on n’est ni uniquement une Place bancaire ni un paradis fiscal. Personne ne semble savoir non plus que le luxembourgeois existe en tant que langue propre.

Et personne encore ne semble assimiler le fait que le Luxembourg a certaines entreprises qui sont des leaders mondiaux dont les activités touchent la vie de nombreuses personnes au quotidien. Faites un sondage et vous verrez que personne ou presque – ni en France ni en Allemagne –  ne sait à quoi correspond le L de RTL!

Et qu’est-ce que vous leur répondez pour leur donner envie de visiter le Luxembourg?

«Que c’est un pays surprenant, sous-estimé, ayant une qualité de vie inégalée en dehors de sa météo, qu’il y a des restaurants très sympas et qu’ils doivent absolument me rendre visite pour découvrir au moins la capitale, mais si possible pas en hiver! Ils le font tous tôt ou tard et ils en sont agréablement surpris.

Et je leur raconte quelques-unes de nos success-stories, comme celle de la CLT et de RTL, de SES, ou encore de l’Arbed et d’Arcelor-Mittal.

Quand avez-vous été particulièrement fier du Luxembourg?

«Il y a ces images télévisées de l’arrivée à l’Alpe d’Huez de Fränk Schleck, où on a l’impression qu’un drapeau sur deux est celui du Roude Léiw! Cela fait plaisir de voir comment un pays entier peut se mobiliser pour soutenir ses meilleurs sportifs.

Et puis, je suis toujours fier à chaque fois que nos meilleurs talents font et continuent à faire avancer les choses à l’échelle internationale, que ce soit sur le plan politique ou économique.

Qui ne devrions-nous pas oublier dans notre série sur les «ambassadeurs» de la marque luxembourgeoise?

«Tous ces Luxembourgeois discrets et inconnus du grand public qui promeuvent le Luxembourg au quotidien dans leur vie professionnelle et privée, car, comme moi, ils sont fiers de leur pays et ils le disent.»

L’aventure #CelebratingLuxembourg continue sur celebratingluxembourg.com.