Certains bras de fer durent plus longtemps que d’autres. Celui engagé entre syndicats et direction de Lux-Airport aura duré trois ans et a pris officiellement fin ce mercredi avec la signature d’une nouvelle convention collective. Effective à compter du 1er janvier 2016, cette dernière prévoit toute une série de mesures à destination des 220 salariés de l’aéroport de Luxembourg.
Tous bénéficieront d’une prime unique de 800 euros «afin de couvrir les années 2013 à 2015 au cours desquelles les salariés n’ont rien touché, indique Hubert Hollerich, secrétaire central OGBL. Le versement devrait intervenir à la fin du mois, ou le mois prochain si ce n’est pas possible.» Les négociations ont également abouti à la mise en place de hausses salariales de 0,5% pour les années 2016, 2017 et 2018, d’un système d’horaires mobiles pour les personnels administratifs mais aussi et surtout de l’embauche de 20 nouveaux agents de sécurité.
Un accord qui va permettre d'apporter plus de qualité aux salariés
Aloyse Kapweiler, secrétaire syndical LCGB
«Ces recrutements, qui seront effectués en partenariat avec l’Adem, sont vraiment importants car Lux-Airport avait tendance, ces dernières années, à travailler avec des sociétés d’intérim et à faire de la sous-traitance en ce qui concerne le volet de la sécurité», précise le représentant du syndicat majoritaire à l’aéroport. Ces embauches supplémentaires, qui interviennent dans un contexte de hausse constante du nombre de passagers, devraient aussi être complétées par une réorganisation interne des agents en charge de la surveillance externe de l’aéroport. Une quarantaine de personnes pourrait ainsi être affectée à l’intérieur du terminal, notamment pour la fouille des passagers.
Même son de cloche du côté du LCGB où le compromis signé «va permettre d’apporter plus de qualité aux salariés», notamment au travers de la mise en place d’un comité de surveillance qui se réunira tous les mois. «C’est grâce au dialogue que nous sommes parvenus à un accord, souligne Aloyse Kapweiler, secrétaire syndical LCGB. Car à l’origine des négociations, la direction souhaitait beaucoup plus de flexibilité au niveau des horaires, ce à quoi les syndicats se sont toujours opposés.»