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Quand l'imagination se met au service des impératifs économiques, cela donne un nouveau mode de communication, pris en mains par la régie commerciale IP. Désireux de générer un maximum de revenus par le biais publicitaire, en vue de financer ses services de transports en commun et se donner les moyens de ses développements futurs, le groupement Verkehrs Verbond (qui regroupe les bus de la Ville de Luxembourg, les TICE, les CFL et la régie de transports privée RGTR) met à disposition une flotte de quelque 130 bus sur le total de 650 bus que compte l'ensemble du réseau.

"Nous sommes régie plurimédia et l'affichage grand format est absent au Luxembourg, explique Lou Scheider, directeur d'IP Luxembourg. Ce support bus est intéressant, car complémentaire aux médias que nous gérons actuellement. Cela donne des possibilités importantes au niveau de l'espace et surtout de la créativité".

L'idée n'est pas révolutionnaire, car elle existe déjà dans d'autres pays, en particulier en Grande-Bretagne, mais elle est nouvelle au Luxembourg. Ce produit baptisé "Transit" propose quatre formats: le back banner, classique, sur l'arrière du véhicule; le full back, qui couvre la totalité de la façade arrière du bus, le side poster, qui est un grand poster latéral, à côté de la porte et le full bus, où l'intégralité du véhicule est aux couleurs de l'annonceur.

"Nous visons des campagnes qualitatives sur des périodes assez longues", explique M. Scheider. Le tout à des tarifs présentés comme attractifs, puisque pour un side poster sur 25 bus circulant dans tout le pays - voire dans certaines communes frontalières - pour une période d'un mois, il en coûte environ 9.000 euros, alors qu'une semaine d'affichage sur le réseau d'abribus JCDecaux (100 visuels) peut coûter autour de 13.000 euros. "Cela revient un peu plus cher au moment de la production (les publicités sont imprimées sur des supports spéciaux aux dimensions exactes de chaque bus sur lesquels ils seront collés, ndlr.), mais nous allons toucher aussi bien la population urbaine que rurale, se réjouit Lou Scheider. Et d'après les premiers contacts que nous avons eus avec les agences, les créatifs ont l'air particulièrement excités à l'idée de disposer de tels supports".