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 Crédit photo: Lyxor ETF

Les tensions politiques et l’émergence du populisme noircissent l’horizon, de plus en plus d’électeurs préférant voir dans le projet européen la cause de leurs problèmes plutôt qu’une solution. Dans une série d’interviews exceptionnellesLorenzo Bini Smaghi, Président du Conseil d’Administration de Société Générale et ancien membre du Directoire de la BCE, admet qu’une certaine prudence s’impose, en s’attachant toutefois aux opportunités qu’offre la région. 

La confusion règne

Pour l’instant, c’est la confusion qui prévaut et la confiance en pâtit. L’issue du Brexit inquiète, et le mouvement des Gilets jaunes en France, la Ligue italienne et Alternative für Deutschland en Allemagne surfent sur la vague populiste. Les élections européennes risquent de rebattre les cartes et cette perspective tient les investisseurs étrangers éloignés du marché européen.

Les actions de la zone euro se négocient sur la base d’un PER à 12 mois de 12,0, soit 8% en deçà de leur moyenne à 20 ans et en retrait d’environ 23% par rapport aux actions américaines1. Néanmoins, une plus grande clarté quant à l’issue du Brexit, une volonté de dialoguer avec Rome, l’apaisement des tensions commerciales et des premiers signes de relance économique sont autant d’éléments qui pourraient redynamiser les cours.

Même si les pressions baissières persistent, l’environnement économique est, quant à lui, plutôt favorable, porté par des politiques monétaire et budgétaire accommodantes, un marché du travail vigoureux et des investissements soutenus de la part des entreprises. 

Une introspection salutaire

Pour Lorenzo Bini Smaghi, la réponse se trouve dans une Europe mieux coordonnée, menée par des dirigeants capables d’instaurer un vrai dialogue avec le peuple. Si l’Europe parvient à réduire sa dépendance à l’exportation, passer à un modèle de croissance interne et accélérer les réformes, l’avenir peut s’envisager avec sérénité. Le prochain épisode de croissance pourrait donc bien venir de l’intérieur, un scénario favorable aux indices de moyennes capitalisations tels que le MDAXou le CAC Mid-60.

Gérer ses risques tout en saisissant les opportunités

Nous privilégions pour l’heure la stabilité et préférons les actions à l’obligataire. Toutefois, au vu des risques immédiats, nous favorisons aussi les stratégies de réduction du risque (Minimum Variance) et Quality Income.

Au niveau des expositions pays, le DAX recueille nos faveurs, sous réserve d’un apaisement des tensions commerciales. Avec l’essoufflement du mouvement des Gilets jaunes, la France pourrait redevenir un des principaux moteurs de croissance de la zone euro cette année. Mais les investisseurs pourraient tout autant à nouveau chercher refuge en Suisse. Les pays de la périphérie apparaissent plus fragiles face à un éventuel ralentissement de la croissance, même si l’Espagne a bien résisté au 4e trimestre. Des certitudes à propos de l’issue du Brexit seront incontestablement bénéfiques, mais la livre sterling se redressera alors au détriment des exportateurs.

Nous comptons repositionner progressivement nos allocations sectorielles en faveur d’entreprises de fin de cycle (secteurs des soins de santé, pétrole & gaz, finance et matériaux de base). Nous pourrions y ajouter les services aux collectivités et les sociétés qui versent des dividendes en général.

Le monde de l’après-Draghi

L’obligataire ne constitue plus vraiment un refuge face à la volatilité des marchés actions. La stratégie de la BCE reste au cœur des préoccupations des investisseurs dans un monde post-QE. En finir avec les taux d’intérêt négatifs et assurer l’approvisionnement du système bancaire en liquidités constituent des priorités absolues. Avec un nouveau programme d’ORLT à l’horizon, il est clair que la banque centrale ne peut retirer complètement ses mesures de soutien.

Dès lors que le rachat de la dette n’est plus envisageable, les obligations libellées en euro seront d’autant plus vulnérables face à un éventuel resserrement monétaire. Cela dit, la BCE pourrait opter pour la prudence et ne procéder qu’à un relèvement mineur de ses taux (10 pb) en septembre, juste avant le départ de Mario Draghi. Qui que soit son successeur, nous nous attendons à ce qu’il maintienne le cap.

Le moindre signe d’ouverture du gouvernement italien pourrait entraîner un resserrement prononcé des spreads entre les Bunds et les BTP. Détenir de la dette périphérique peut faire du sens dans un tel scénario, à condition de garder la tête froide. Le redressement des cours pétroliers et le renforcement de la dynamique économique devraient favoriser une révision à la hausse des anticipations d’inflation. C’est peut-être l’occasion d’envisager des stratégies obligataires liées à l’inflation innovantes pour soutenir le rendement de vos portefeuilles.

Si vous êtes un investisseur professionnel, nous vous invitons à découvrir nos pistes de réflexion pour 2019 sur le site de Lyxor ETF.

1Au 31/01/2019

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