En étant à jour pour l’ensemble de ses licences, une entreprise se met en premier lieu à l’abri des sanctions financières qui pourraient découler du non-respect des conditions d’utilisation fixées par les éditeurs. (Photo: Fotolia / momius)

En étant à jour pour l’ensemble de ses licences, une entreprise se met en premier lieu à l’abri des sanctions financières qui pourraient découler du non-respect des conditions d’utilisation fixées par les éditeurs. (Photo: Fotolia / momius)

Sous l’effet de la digitalisation massive des process, le nombre d’applications utilisées au sein d’une entreprise ne cesse de croître. Dans ce contexte, gérer les licences manuellement peut devenir un vrai casse-tête. La principale difficulté réside dans l’hétérogénéité des usages, des types de licences et dans la diversité des applications utilisées. Ajoutez à cela le bouleversement initié par le SaaS (software as a service) et l’émergence d’un nouveau modèle économique fondé davantage sur l’usage que sur la possession.

SAM, l’outil de gestion du parc logiciel

Pour piloter le renouvellement des licences, suivre et respecter l’évolution des conditions d’utilisation définies par les éditeurs, il n’est plus possible de se passer d’un outil de gestion spécialisé. Appelé SAM, pour «software asset management», ce dernier permet de créer une base de données exhaustive du portefeuille applicatif de l’entreprise et de conserver des informations-clés concernant la licence de chaque logiciel: type d’utilisation, coûts, fréquence de renouvellement. Les avantages induits par la rationalisation de la gestion des licences sont multiples.

En étant à jour pour l’ensemble de ses licences, une entreprise se met en premier lieu à l’abri des sanctions financières qui pourraient découler du non-respect des conditions d’utilisation fixées par les éditeurs.

Un atout contre les cyberattaques 

Au-delà, il s’agit d’un outil efficace pour garder le parc logiciel à jour et se prémunir contre les failles de sécurité. «Les entreprises devraient établir des programmes de gestion des actifs logiciels (SAM) pour évaluer et gérer les logiciels de leur réseau. Cela contribuera à la réduction des risques de cyberattaques auxquels elles sont confrontées et leur impact sur leur chiffre d’affaires», explique Victoria Espinel, président-directeur général de BSA (Business Software Alliance).

Si l’on s’en réfère à l’Enquête logicielle mondiale 2018 de BSA, il apparaît qu’en deux ans, le taux d’installation de logiciels sans licence dans les entreprises luxembourgeoises a enregistré une baisse de 2%, passant de 19 à 17%. Une baisse supérieure à celle constatée dans l’ensemble de l’Union européenne (-1% en moyenne) et un résultat encourageant si on le compare à celui de nos voisins français, chez qui le taux de logiciels installés sans licence atteint 32%!