Le visuel de la campagne média consiste en un mur de briques représentant autant de stéréotypes que le ministère de l’Égalité des chances souhaiterait voir voler en éclats. (Illustration: ministère de l'Égalité des chances)

Le visuel de la campagne média consiste en un mur de briques représentant autant de stéréotypes que le ministère de l’Égalité des chances souhaiterait voir voler en éclats. (Illustration: ministère de l'Égalité des chances)

La ministre de l’Égalité des chances, Lydia Mutsch, a donné ce lundi le coup d’envoi d’une nouvelle campagne de sensibilisation dont l’objectif est de tenter de tordre une nouvelle fois le cou aux stéréotypes qui – dans notre société – persistent quant à des activités ou des professions n’étant prétendument réservées qu’à des hommes ou à des femmes.

Partant du principe que ces préjugés pouvaient priver le pays des talents dont il avait besoin face aux défis qui se présentent à lui, elle a rappelé qu’il n’y avait pas de profession typique ou atypique pour un homme ou une femme.

Cependant, ces préjugés qui perdurent continueraient d’influencer l’orientation professionnelle des jeunes, d’où la nécessité d’agir au plus tôt.

Enfants et adolescents d’abord

C’est donc à eux que s’adressera en priorité cette année cette campagne, avec – pour les écoliers d’abord – la distribution au niveau de l’enseignement fondamental d’un deuxième livret de la série des «Pixi».

Après «Maman est bourgmestre» l’an dernier – écoulé à 30.000 exemplaires dans le cadre de la campagne pour le vote égalitaire –, le livret s’intitule cette fois «Moi aussi je peux le faire» et traite de manière à la fois simple et humoristique ces stéréotypes sur les rôles ou les professions.

Le deuxième temps de cette campagne interviendra le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, et s’adressera plus spécifiquement aux adolescents du secondaire avec, à l’École privée Fieldgen, une matinée de workshops interactifs.

Animés par des experts du travail social et psychosocial, et de représentants du monde académique et de la société civile, ces différents ateliers traiteront notamment des aspects de la violence, des choix professionnels et des différents rôles attribués aux filles et aux garçons.

Un mur de préjugés

Le second temps fort de cette journée se déroulera quant à lui l’après-midi au Centre pour la promotion des arts (Cepa), au Carré Rotondes, sous la forme d’une conférence intitulée «Typesch Mann. Typesch Fra», avec un exposé du docteur André Melzer (Uni) sur la représentation des genres dans les médias et dans les jeux vidéo.

Suivra ensuite une table ronde à laquelle participeront Jens Krabel (IGD-Institut Gender und Diversity Berlin), Miriam-Linnea Hale (étudiante en master de psychologie à l’Uni), Anja Baumgartner (étudiante à l’École de Police), Marc Schiltz (secrétaire général du Fonds national de la recherche), et Romain Weis (enseignant dans l’enseignement préscolaire).

Enfin, le troisième temps de cette campagne consistera, à travers les médias et leurs différents supports, en une sensibilisation du grand public – intitulée «Changez de perspective» – avec pour toile de fond un mur de briques représentant tous ces préjugés qu’il convient de casser.