Actif dans les télécoms, l’industrie, le secteur financier ou le secteur public, et ce dans 24 pays, le groupe polonais Comarch s’est installé à Strassen il y a cinq ans. Aujourd’hui, on compte 25 personnes sur son payroll Benelux, dont deux à plein temps au Grand-Duché. «À l’époque, nous nous sommes implantés pour suivre Swiss Life, un client suisse. C’est, d’ailleurs, souvent notre moteur pour décider de nous installer sur un marché», introduit Wojciech Pawlus, general manager Benelux, qui se partage entre Luxembourg et Bruxelles.

Une partie de l'équipe Benelux

Pouvant s’appuyer sur un groupe de 5.030 collaborateurs, qui dispose d’un réseau de 71 bureaux, l’antenne luxembourgeoise peut compter sur une expertise et une force de frappe «groupe», qui compensent des effectifs réduits. Ainsi, selon les projets, des consultants viennent de Pologne pour une durée déterminée. «Cette souplesse nous permet d’être compétitifs.» Au Luxembourg, les deux piliers sont les solutions pour les fonds et les plateformes bancaires. Le spécialiste IT souhaite en priorité y étendre sa présence sur le créneau de la banque privée.  

Se rapprocher des clients

Le groupe polonais, né à Cracovie en 1993 avec une équipe d’une poignée d’employés, a grandi en développant ses propres solutions, dont des ERP, CRM, des plateformes de business intelligence ou des offres cloud. «Notre CEO et fondateur, professeur d’université à la base, détient toujours la majeure partie de la société, c’est un grand avantage. La recherche, qui fait partie de notre ADN, en est un autre.»

Nous sommes, en quelque sorte, le SAP d’Europe centrale.

Wojciech Pawlus, Comarch

Disposant de ses propres data centers dans toute l’Europe, Comarch couvre aujourd’hui une large palette de domaines de l’IT, des apps mobiles aux services d’infrastructure. Parmi ses offres récentes, sa gamme d’applications IoT (Internet of Things) propose des trajets omnicanaux aux clients de la grande distribution.

Et Wojciech Pawlus d’affirmer: «Nous sommes, en quelque sorte, le SAP d’Europe centrale. Chaque année, depuis ses débuts, notre groupe investit 10% en R&D. C’est ce qui fait sa force. Depuis 2010, 50% de notre chiffre d’affaires global se fait hors Pologne. On ressent une certaine accélération grâce à des marchés comme l’Allemagne ou le Benelux.»

Pour passer à la vitesse supérieure et étendre son ancrage local, le groupe compte recruter plusieurs informaticiens au Luxembourg. «Nous souhaitons allier le meilleur des deux mondes. Nous avons les cerveaux polonais les mieux formés à disposition, mais nous voulons également étendre notre présence sur site pour bien comprendre les problématiques locales et développer les compétences linguistiques adaptées en interne. Nous visons une augmentation de 20 à 30% de l’équipe par an. D’autant plus que nous avons de plus en plus de clients ici. J’espère que le Luxembourg va suivre le modèle allemand, qui est passé de moins de 10 employés à sa création à 300 en 2016.»