Faire table rase des tensions passées pour parvenir à un accord dans le secondaire. Tel était l’état d’esprit affiché ce jeudi par Claude Meisch (DP), ministre de l’Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse, lors de la présentation de ses «11 propositions concrètes». Dévoilées à quelques heures d'une réunion de médiation et deux semaines après le soutien de Xavier Bettel, ces dernières concernent principalement la mise en place d’un régime progressif du fameux «coefficient correcteur» et une hausse de la rémunération des tâches liées aux corrections, mais aussi à la préparation des examens oraux.
La question de la dispense d’âge et celle de la décharge pourraient par ailleurs faire l’objet de discussions avec l’intersyndicale. Selon les mesures mises sur la table jeudi, les décharges liées à l’âge des enseignants pourraient désormais non plus seulement être converties en heures de disponibilité, mais aussi en heures de formation. Autrement dit, en heures «au cours desquelles les enseignants volontaires se perfectionneraient afin d’améliorer encore notre système scolaire», selon le ministre.
Ces propositions peuvent constituer la base pour un accord futur.
Claude Meisch, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse
Une approche que Claude Meisch entend conforter en affichant sa volonté «d’investir massivement dans la formation des enseignants». Ce qui se traduirait pour les enseignants qui y participeraient en-dehors de leurs heures de travail soit par des exonérations de cours, soit par des compensations financières à définir. Dans ce cadre, le ministre se dit prêt à négocier une baisse de l’indemnité de base de 50%.
En échange de ces mesures, le locataire de la rue Aldringen demande une participation active des enseignants du secondaire aux mesures d’économies annoncées dans le cadre du Zukunftspak. Se disant «confiant» dans l’aboutissement d’un accord d’ici au 31 juillet prochain, Claude Meisch estime que «ces propositions peuvent constituer la base pour un accord futur».
De son côté, l'intersyndicale, par le truchement de Daniel Reding, président de l'Apess, indique que les propositions présentées «restent vagues et court-circuitent la procédure de médiation en dévoilant sur la place publique ce qui devait rester confidentiel». Assurant ne pas vouloir commenter, le syndicaliste précise toutefois que la date du 31 juillet avancée par le ministre sera «sportive». Comprenez difficile à tenir au vu des départs en vacances qui se profilent...