Attirer des start-up étrangères fait partie des défis du pays en mode ICT. Et la venue de sociétés fondées sur la côte ouest des États-Unis, dans la Silicon Valley en particulier, a forcément toujours une notion de symbole. Surtout lorsque celles-ci choisissent le Luxembourg pour lancer leurs activités européennes.

C’est le cas des dirigeants de la société TrueBear Corporation, éditrice de CityHour, une application créée en 2013 et lancée aux États-Unis. À l’intersection des réseaux sociaux, de la technologie de géolocalisation mobile et des besoins pour les utilisateurs de nouer des contacts professionnels, CityHour a été sélectionnée par MacWorld/iWorld lors de son «Innovation Showcase» de l’an dernier. 

Arrivée discrètement mi-mars au Technoport d’Esch, l’équipe de deux personnes vise de nouveaux développements, dont deux recrutements au Luxembourg d’ici à la fin de l’année. CityHour, qui dispose aussi d’une équipe de six développeurs à Kiev en Ukraine, fait part d’une satisfaction d’avoir trouvé une oreille attentive au Luxembourg.

 

Au premier abord, le Luxembourg n’est pas un choix évident pour établir les quartiers généraux d’une start-up née dans la Silicon Valley.

Alex Lubinsky, fondateur et CEO de TrueBear Corporation

Le dirigeant considère toutefois qu’un ensemble de facteurs font du Luxembourg une localisation intéressante vis-à-vis de concurrentes telles que Berlin ou Londres.

La croissance de CityHour a été générée dans les principales villes d’affaires américaines comme San Francisco, Los Angeles et New York.

«Mais les professionnels ne veulent plus ‘networker’ uniquement dans leur propre terrain», ajoute Lilia Ostapchuk, cofondatrice et chief product officer. «La meilleure chose que nous puissions faire pour nos utilisateurs est de les aider à le faire à une échelle globale.»

C’est sur base de cette vision qu’une ouverture de bureaux européens – et donc luxembourgeois – a été décidée. L’application en version 2.0 disponible pour iPhone et Android est attendue pour cet été.