L’entreprise en crise établie à Wiltz a dû réduire ses volumes de production et réorienter sa gamme.   (Photo : LCGB)

L’entreprise en crise établie à Wiltz a dû réduire ses volumes de production et réorienter sa gamme.  (Photo : LCGB)

En réponse à une question parlementaire, Étienne Schneider, ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, ne se montre qu’à moitié rassurant sur l’avenir de Circuit Foil. L’entreprise en crise établie à Wiltz a dû réduire ses volumes de production et réorienter sa gamme de produits.

« Selon des informations diffusées par les médias, une entreprise faisant partie du groupe ArcelorMittal (…) connaitrait actuellement des difficultés laissant apparemment présager la fermeture du site », constate notamment le député DP Fernand Etgen.

Réponse du ministre : « Il est vrai que Circuit Foil Luxembourg et sa filiale Circuit Foil Service traversent une passe difficile, sans que pour autant la fermeture du site ne soit envisagée à ce stade. »

Le « à ce stade » laisse tout de même toutes les options ouvertes pour l'avenir.

Concurrence chinoise

Le ministre de l’Économie détaille les conditions qui ont conduit à cette situation critique : « Le marché des feuilles de cuivre souffre à la fois de surcapacités de production dues notamment à de nouveaux entrants au marché ; pour la plupart originaires de Chine, alors même que les activités en Chine pâtissent d’un fléchissement de la demande à l'exportation. À cela s'ajoute que les feuilles de cuivre se banalisent et renforcent la pression sur Circuit Foil, qui doit, compte tenu de sa structure de coûts, dont l'énergie et l'eau, se focaliser davantage sur des produits de niche à haute valeur ajoutée, tout en poursuivant ses efforts de compression des coûts de production. »

Dans l’immédiat, précise Étienne Schneider, Circuit Foil a signé un plan de maintien dans l’emploi « pour réduire progressivement les sous-effectifs, tout en évitant les licenciements secs ».

Ce plan a été négocié le 3 février dernier par les partenaires sociaux. Il concerne 46 salariés sur un effectif total de 238 salariés.

Parmi les mesures prises :

  • Des prêts de main d’œuvre chez ArcelorMittal à Bissen et à Bettembourg.
  • Des départs en préretraite
  • Le recours au temps partiel
  • Des primes au départ volontaire
  • La non-reconduction de CDD ou intérimaires

Dans sa réponse, le ministre réaffirme son attachement à la préservation du tissu industriel au Luxembourg. Il se dit favorable à la création d’un « Haut comité pour le développement de l’industrie », sur le modèle du « Haut comité pour la place financière » afin de redynamiser la politique industrielle du pays.