Malgré diverses raisons valables d’opter pour des solutions IT open source, il est important de s’informer sur leurs éventuelles contraintes avant de se lancer. (Photo: Fotolia)

Malgré diverses raisons valables d’opter pour des solutions IT open source, il est important de s’informer sur leurs éventuelles contraintes avant de se lancer. (Photo: Fotolia)

Figure de proue de l’open source, le système d’exploitation Linux dépasse à peine les 3% de parts de marché. Malgré une flatteuse réputation, il peine à s’imposer comme une alternative crédible à Windows, aussi bien auprès des particuliers que des entreprises et des administrations. Les pouvoirs publics militent pourtant en faveur de l’adoption des logiciels libres, dans un souci d’indépendance, de transparence et de réduction des coûts. Une résolution votée en 2015 par le Parlement européen appelle ainsi «au remplacement systématique des logiciels propriétaires par des logiciels ouverts contrôlables et vérifiables dans toutes les institutions de l’Union, à l’introduction d’un critère de sélection open source obligatoire dans toutes les procédures de passation de marchés dans le domaine des TIC à l’avenir». S’il existe de bonnes raisons d’adopter des solutions IT open source, il convient de ne pas ignorer les contraintes avant de se lancer.

Le choix de la flexibilité

L’accès libre au code source favorise l’innovation et l’émergence de projets multiples autour d’un noyau commun, comme l’illustrent les multiples distributions Linux. Pour les entreprises, cela induit aussi la possibilité d’adapter les outils à leurs besoins.

La sécurité est l’affaire de tous

La transparence est de rigueur dans la communauté open source. Chacun peut ainsi analyser le code source, identifier les bugs et les failles de sécurité et remonter ces informations. La publication des correctifs intervient bien plus rapidement qu’avec les solutions propriétaires où certains problèmes ne sont révélés que plusieurs années après leur découverte.

Gratuits, mais gare aux coûts cachés

Les logiciels libres sont par essence gratuits. Le déploiement et la maintenance nécessitent néanmoins de recourir à des ressources internes ou externes. S’ajoute le coût lié à la formation des salariés, souvent plus élevé avec Linux et Libre Office qu’avec Windows et Microsoft Office, que les utilisateurs emploient depuis longtemps à titre personnel et qu’ils maîtrisent assez bien. 

Repenser l’environnement logiciel

Le passage à des logiciels open source peut également obliger à convertir les documents de l’entreprise et à redévelopper les outils métiers spécifiques. Adopter Linux en lieu et place de Windows oblige par ailleurs à changer les outils de productivité utilisés par les salariés, certains programmes commerciaux n’existant pas sous Linux (c’est le cas de Microsoft Office par exemple). 

Liberté ne signifie pas confidentialité

La transparence et l’indépendance sont des arguments souvent mis en avant par les tenants de l’open source. En adoptant Linux, les entreprises ont un meilleur contrôle sur la collecte des informations et leur utilisation par des tiers. La situation n’est pas idyllique pour autant. Firefox a récemment été accusé de manquer à sa promesse d’anonymisation des informations collectées sur ses utilisateurs. La fondation Mozilla, qui pilote le développement du navigateur, a toutefois assuré qu’aucun usage commercial n’était fait de ces données.