1) L’automatisation
L’arrivée de la robotisation dans les processus de fabrication est en train de changer complètement la valeur travail. Des machines de plus en plus agiles, adaptées aux besoins en temps réel, réduisent le besoin en ouvriers, mais augmentent la demande en experts qualifiés. Citons les usines 4.0, qui peuvent produire aujourd’hui une voiture et demain un vélo sans modifier leurs infrastructures. La valeur ajoutée de l’homme est donc de plus en plus intellectuelle. Mais même celle-ci commence à être concurrencée.
2) L’intelligence artificielle
Si l’on intègre l’intelligence artificielle dans les machines, ce ne sont pas seulement les emplois répétitifs qui seront challengés, mais également les intellectuels. En trading par exemple, les ordinateurs sont utilisés depuis longtemps pour exécuter des stratégies pensées par l’homme. Mais de plus en plus d’appareils commencent à proposer eux-mêmes des stratégies en se basant sur leurs propres hypothèses. Le deep learning, par exemple, permet également une adaptation des machines en temps réel. Il y aura une énorme redistribution des tâches qui entraînera de grands changements au niveau des entreprises, mais également de la société.
3) La circulation de l’information
L’information n’est plus cloisonnée, les réseaux sociaux externes et internes aux entreprises permettent aux employés d’être au courant, mais également de participer aux décisions importantes des entreprises. Tout se sait, et les managers devront s’adapter à cette nouvelle situation et utiliser l’intelligence collective plutôt que chercher à contrôler les flux d’informations. Les start-up sont souvent en avance à ce niveau-là et inspirent les grosses entreprises à faire évoluer leurs méthodes de travail.
4) Le big data
Ces deux dernières années, l’humanité a créé plus de données que durant toute son existence. Cette avalanche d’informations permet de mieux connaître les clients. Aujourd’hui, en moins d’une seconde, des machines sont capables d’analyser le profil d’un internaute, de mettre aux enchères sur un marché virtuel les espaces publicitaires du site qu’il regarde, de les vendre et enfin de les afficher. L’instantanéité devient la règle et les entreprises qui sauront comprendre et utiliser les données des consommateurs s’imposeront.
5) La responsabilité sociale
Le consommateur est de plus en plus engagé dans son achat. On parle d’ailleurs depuis quelques années de «consom’acteur». Cette tendance n’est pas nouvelle, mais elle va s’imposer et les entreprises devront se montrer responsables et écologiques, et aller dans le sens de l’économie circulaire. De plus, la valeur d’un objet n’est plus dans sa possession, mais dans son utilisation. Cela pourrait révolutionner complètement certains secteurs. Un vendeur de voitures deviendra peut-être loueur, par exemple.
2 mars 2017
Agenda de la Journée de l’économie
Organisé par le ministère de l’Économie, la Chambre de commerce et la Fedil en collaboration avec PwC Luxembourg, l’événement débutera avec plusieurs interventions. On pourra noter celle de Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, qui tentera de faire un portrait de l’entreprise de demain. Ou bien celle d’Arun Sundararajan, professeur de management à la NYU Stern School of Business, qui parlera d’économie collaborative et de son impact sur les façons de faire du business. L’après-midi, quatre sessions parallèles seront proposées sur les thèmes des ressources humaines, de l’espace de travail, de l’industrie 4.0 et de la cybersécurité.
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