Dans ce numéro, le Land revient sur le mandat de la coalition et la présence du CSV. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Dans ce numéro, le Land revient sur le mandat de la coalition et la présence du CSV. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Après l’impasse politique provoquée sous le précèdent gouvernement par le rapport de force entre les partenaires sociaux, l’actuelle coalition libérale avait promis d’ouvrir les fenêtres pour dépoussiérer l’État chrétien-social. Mais ceux qui avaient soutenu un changement de gouvernement en attendant les réformes économiques radicalement libérales prévues dans le cahier de doléances de l’Union des entreprises luxembourgeoises de 2013 ont été déçus. Après la défaite du référendum en 2015, la coalition a refermé les fenêtres et profité de la conjoncture économique pour s’acheter les sympathies des électeurs. Resteront quelques réformes sociétales approuvées ouvertement ou tacitement par le CSV, qui attend de reprendre en main l’appareil étatique géré fidèlement par le DP, le LSAP et les Verts.

La grande peur de l’invasion

La dame en tenue de sport est venue un peu en avance. Il fallait le vouloir, parce que, pour trouver la petite salle sous les combles de l’immense centre sportif René Hartmann à Dudelange, il fallait emprunter un dédale de couloirs, d’escaliers et d’entresols, en suivant les affichettes de l’ADR posées à même le sol. Dans la petite salle, trois hommes retraités s’entretiennent avec Pierrette Koehler, la présidente de la section Bettembourg du parti, et Sylvie Mischel, présidente de la section féminine. Devant eux, une grande table blanche en forme de U, devant laquelle trône un énorme calicot du parti, «Är Stëmm fir Lëtzebuerg» (votre voix pour le Luxembourg). Derrière la table, Fernand Kartheiser, député et tête de liste de l’ADR pour la circonscription Sud – avec son collègue Gast Gibéryen –, en costume gris impeccable et cravate rouge, consulte ses messages sur son téléphone portable… Faut-il vraiment avoir peur de l’ADR et d’un glissement à l’extrême-droite dimanche? Plutôt non, à en croire une banale réunion électorale de la section du Sud, ce mardi à Dudelange, que le Land raconte dans son édition de cette semaine.

Tape-à-l’œil

Procès Multiplan – Belval Plaza: Comment un entrepreneur, ses ingénieurs fiscaux et experts comptables ont fait apparaître 20 millions d’euros en liquide sur base de quelques bouts de papier tamponnés par des notaires et le bureau d’imposition Sociétés 6. Alors que le centre commercial à Belval fût la concrétisation de la crise européenne de l’immobilier au Luxembourg, les montages fiscaux ajoutent un peu de couleur locale à l’affaire pour abus de bien sociaux contre l’ancien promoteur du projet.