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Privilégiez le col classique, autrement appelé col Kent. 

Pour aller au bureau ou à un meeting, la chemise de «travail» correspond à une chemise sobre et élégante, adaptée à sa morphologie. «Il existe une coupe pour chaque silhouette.» Mais il est aussi de bon ton de pouvoir privilégier une coupe ajustée et de respecter certains critères. «L’habit de l’homme est une idée qui flotte autour du corps. Sa chemise doit être suffisamment ample.»

La coupe classique est le modèle basique à avoir en double exemplaire. «Elle se porte cintrée mais pas moulante.» Pour autant, le choix d’une chemise est bien plus pointu que cela. Plusieurs éléments vont déterminer si ce modèle peut convenir à l’acheteur. «Premièrement, il faut veiller à ce que les épaules ne tombent pas et que la couture se situe légèrement avant le tombé de l’épaule.»

La chemise doit être suffisamment longue au niveau du buste pour pouvoir être rentrée dans le pantalon et ne pas ressortir au moindre mouvement: «Sinon elle est trop petite pour vous. Si ce cas est très fréquent, préférez du sur-mesure, qui ne coûtera pas forcément plus cher qu’une chemise de marque.»

L’attention prêtée au col va permettre de déterminer le bon goût vestimentaire de l’homme qui porte la chemise. «Beaucoup ne savent pas choisir de chemises avec le bon col. Pour aller au travail, optez pour le col classique, autrement appelé le col Kent, sans boutons. Vérifiez aussi qu’il y ait des baleines dans le col de vos chemises car elles servent à tenir le col droit.»

La gêne occasionnée par le port de la cravate incite certains hommes à déboutonner le haut de leur chemise. «En réalité, c’est le col qui est trop serré. En fin de journée, le cou est plus gonflé. C’est pourquoi je conseille toujours à mes clients de choisir leur chemise à ce moment-là.» Par ailleurs, «une cravate serrée sur un col non fermé déformera l’esthétisme de l’ensemble, en plus d’être de mauvais goût». Concernant la mode et les saisons, une seule règle prédomine: des manches longues qui ressortent de la veste et se ferment avec un ou deux boutons. «Quel que soit le temps, les manches courtes sont à proscrire. Mieux vaut les retrousser quand il fait chaud. Et la manche de la veste ne doit jamais recouvrir celle de la chemise.»

Enfin, l’élément le plus déterminant reste encore le choix de la couleur. De manière générale, le blanc reste la meilleure sélection. De toute époque, elle désigne le travail intellectuel. «Ceux qu’on désignait par cols blancs étaient ceux qui faisaient des affaires. Le blanc a une connotation positive, de respect, de transparence et de pureté.» Le bleu et le rose pâles sont tout aussi bien acceptés. «Les hommes de peau mate peuvent porter du bleu et du rose pâles. Par contre, un homme qui a la peau pâle devra plutôt porter du rose, comme les Anglais. C’est aussi une question de goût et de personnalité.» Si les motifs sont rédhibitoires, l’exception revient aux rayures sur fond blanc, bleu ou rose. «En fonction des cultures, les hommes vont mettre des rayures soit sur leur cravate, soit sur leur chemise. L’erreur à surtout éviter est le noir, façon Tom Ford… C’est sexy, mais inadapté au monde du travail!»

Finalement, reste à garder à l’esprit que «vous devez vendre votre expertise et non votre corps».