«En principe, les classes ne devront pas accueillir plus d’élèves.» D’entrée, le responsable de l’enseignement fondamental au ministère de l’Éducation nationale, Jean Schram, tient à rassurer sur le fait que le faible nombre de nouveaux instituteurs et institutrices recrutés pour la rentrée prochaine pourra être amorti grâce aux réserves d’enseignants suppléants, communément appelés «remplaçants».

En revanche, le ministère de l’Éducation nationale ne cache pas sa «surprise» face au faible nombre de candidats au concours d’admission au stage pour devenir instituteur, rapporté ce lundi par le Luxemburger Wort. Le quotidien expliquait en effet que seules 160 personnes s’étaient inscrites, alors que la planification quinquennale en visait 291.

Jean Schram relativise par ailleurs le fait que les 160 candidats ont été admis au stage, malgré des notes insuffisantes au concours, étant donné que le stage de trois ans, ses épreuves et le travail final permettront justement de former les nouvelles recrues.

Un métier qui a changé

Comment expliquer le manque de nouvelles recrues? Difficile à dire mais, d’une part, certains étudiants pourraient avoir décidé de finalement ajouter un master à leur formation. D’autre part, Jean Schram comprend et rejoint l’inquiétude des syndicats, sur le fait que le métier pourrait avoir perdu de son attractivité, par exemple en raison de son évolution au cours des dernières décennies qui ont notamment vu augmenter le travail en équipe.

Cela dit, le responsable de l’enseignement fondamental est plutôt optimiste et pense que le phénomène exceptionnel de cette année ne se répétera pas l'année prochaine. Si tel n’est pas le cas, il faudra en revanche réfléchir à «d’autres pistes».