Le gouvernement a ouvert la voie à une revalorisation du chèque-repas, même si les employeurs n'ont pas obligation de porter la valeur faciale du titre à 10,80 euros. (Photo: DR)

Le gouvernement a ouvert la voie à une revalorisation du chèque-repas, même si les employeurs n'ont pas obligation de porter la valeur faciale du titre à 10,80 euros. (Photo: DR)

La revalorisation surprise du chèque-repas faisait partie des mesures additionnelles présentées fin avril par le gouvernement. «Les chèques-repas sont utilisés par 60.000 salariés, c’est une bonne chose pour le secteur de l’horeca et cette augmentation va doper le pouvoir d’achat des employés», se félicitait le ministre des Finances, Pierre Gramegna. L’Horesca se réjouissait aussi, tout en soulignant qu’une telle augmentation restait encore insuffisante pour couvrir un repas entier.

Dans la pratique, la «valeur moyenne théorique» d’un chèque-repas – c’est-à-dire la part minimale payée par le salarié - était de 2,80 euros. À partir du 1er janvier, cette valeur passera à 3,60 euros. L’exemption pour la contribution maximale de l’employeur par titre, de l’ordre de deux fois la contribution du salarié, passera donc à 7,20 euros.

Au choix de l'employeur

Toutefois, la réforme fiscale n'impose pas à l'employeur d’augmenter sa participation aux chèques-repas. Un employeur pourrait donc décider de laisser inchangée la valeur faciale de ses chèques-repas. Il peut aussi choisir une augmentation partielle de la valeur faciale du chèque-repas, pour qu'il affiche entre 8,40 euros et 10,80 euros.

À noter que dans le cas d'une valeur faciale inchangée, la différence entre 3,60 euros et la part du salarié sera imposable comme avantage en nature. Par exemple, si l’employeur conserve un chèque-repas à 8,40 euros avec une contribution du salarié de 2,80 euros, 0,80 cents entreront dans le registre de l’avantage en nature, soit 172,80 euros par an (pour 18 chèques-repas mensuels).