Cette semaine, le Land s’intéresse à l’analyse de l’économiste Dieter Ewringmann. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Cette semaine, le Land s’intéresse à l’analyse de l’économiste Dieter Ewringmann. (Photo: d'Lëtzebuerger Land)

Les coûts des ventes de carburants dépassent leurs bénéfices – tel est le verdict, inspiré par la théorie néoclassique, de l’économiste Dieter Ewringmann dans son analyse qui a été rendue publique vendredi dernier par la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg (les Verts). C’est un constat assez surprenant, car les recettes fiscales à partir des stations-service sont énormes: 2,1 milliards d’euros en 2012. Les coûts de 3,5 milliards par contre, se manifesteraient, selon Ewringmann qui a utilisé des modèles allemands et suisses, surtout au-delà des frontières, le Luxembourg n’en étant impacté que de l’ordre de 0,8 milliard d’euros. C’est une argumentation qui tient compte des défis de la lutte contre le changement climatique, mais aussi du fait que le Luxembourg se voit, de temps en temps, confronté par des reproches de «parasitisme fiscal». Ayant déclaré son intention de vouloir maintenir la tendance à la baisse des recettes d’accises, le gouvernement suit le «plan Rifkin» d’une électrification de la flotte de voitures.

Le gardien du temple

Guy Heintz, l’ancien directeur de l’Administration des contributions directes, a passé l’entièreté de sa vie professionnelle (1977-2016) au fisc. Nommé directeur de l’ACD en 2006, il travaillera sous les ministres Jean-Claude Juncker, Luc Frieden (tous les deux CSV) et Pierre Gramegna (DP). Guy Heintz a pris sa retraite le 1er novembre. Dans une interview accordée au Lëtzebuerger Land, il parle de la vie intérieure de l’administration fiscale et revient sur l’affaire Luxleaks et le système des stock-options.

Changement du modèle d’affaires

Chez soi à travers le monde?

C’est certainement par le résultat de campagnes de marketing très efficaces que Airbnb est couramment cité comme exemple phare de l’économie du partage. Mais en fait, de partage, il n’en est pas question. D’abord parce que la plateforme de réservation de chambres, appartements et maisons en ligne retrace ses propres débuts à la «grande récession» et au besoin de générer des revenus supplémentaires pour les propriétaires d’immobiliers. Et puis parce que Airbnb prend soin de ne pas se faire détourner par les loueurs et les locataires afin de garantir sa commission. Le site a gagné en popularité au Luxembourg les derniers mois, et il est assez facile d’identifier ceux qui louent non pas une chambre inutilisée dans leur foyer, mais des objets qu’ils n’habitent pas. Pour mettre un peu de lumière dans le flou légal, le service guichet.lu est en train de préparer un dossier pour informer hôtes actuels et potentiels de leurs obligations.