Échange de rulings, nouvelles règles dans la fiscalité internationale, nouvelles clauses anti-abus dans la directive mère-fille – personne ne sait vraiment comment tous ces changements vont impacter les finances publiques et l’économie luxembourgeoise plus généralement. C’est l’ignorance quasi totale sur la «population à risque», les sociétés de participations financières, les boîtes à lettres, qui rend l’évaluation de l’impact si difficile. Les soparfi n’étant pas une «industrie» homogène comme les banques privées ou les fonds d’investissement, les prévisions sur leur réaction au changement restent aléatoires, alors qu’elles paient depuis l’année dernière plus d’impôts sur la collectivité que les banques. Mais en l’absence d’informations, comment le gouvernement peut-il de son côté décider de la bonne marche à suivre en termes de politique fiscale?
Faits, chiffres et symboles
Cette fois, on ne l’y reprendra plus. Mercredi, le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn (LSAP), a fait lui-même le voyage à Athènes pour une cérémonie très officielle mise en scène autour d’une trentaine de réfugiés syriens et irakiens, dont six familles avec enfants, qui ont quitté la Grèce pour le Luxembourg, dans le cadre du programme européen de relocalisation. Un programme qui prévoit 160.000 relocalisations de ce type à travers l’Europe, mais jusqu’à présent, seuls 86 réfugiés avaient quitté l’Italie vers la Suède. Dans ce contexte, le Luxembourg veut être exemplaire. Or, alors que le gouvernement s’engage pour un accueil digne des réfugiés, l’opposition institutionnelle et privée augmente au Luxembourg: pétitions publiques, initiatives citoyennes, questions parlementaires et oppositions formelles du Conseil d’État abondent.
Le naufrage d’une entreprise familiale
La faillite de l’Imprimerie François Faber à Mersch fait partie de la crise du secteur de l’imprimerie: en 15 ans, un quart des entreprises du secteur a disparu, et un tiers de ses emplois. Une concurrence internationale acharnée, la délocalisation en Europe de l’Est et l’avancée du numérique menacent la rentabilité des entreprises qui se trouvent forcées d’innover et d’investir. Mais le destin de l’Imprimerie Faber est aussi l’histoire d’une entreprise familiale et de sa troisième génération, qui n’était plus à la hauteur des défis.