Michel Wurth a été réélu pour cinq années supplémentaires. (Photo: archives paperJam)

Michel Wurth a été réélu pour cinq années supplémentaires. (Photo: archives paperJam)

Les jours à venir seront riches en actualité pour Michel Wurth. En attendant d’être officiellement en retraite de ses fonctions au sein du comité de direction d’ArcelorMittal, à la fin du mois, le président de la Chambre de commerce vient d’être réélu (ce sera son troisième mandat) pour cinq années supplémentaires dans ses fonctions, au terme de l’assemblée plénière constituante qui s’est tenue ce mardi, en présence du ministre de tutelle, Étienne Schneider.

Aux côtés de Michel Wurth, les quatre vice-présidents déjà en place ont également été reconduits dans leurs fonctions: Robert Dennewald (représentant les membres Industrie), Fernand Ernster (pour le Commerce), Jean-Joseph Schintgen (Horesca) et Carlo Thill (Banques).

Compétitivité: cinq facteurs clés

Dans son long «discours-programme», M. Wurth a indiqué qu’il entendait poursuivre sur la trajectoire de modernisation affichée ces dernières années par la Chambre, «notamment en adaptant nos moyens de communication aux réalités d'un monde dans lequel le contrôle et la diffusion de l'information sont devenus essentiels pour se faire entendre».

Il est également revenu sur les perspectives de croissance du pays et sur les intentions du gouvernement d’«incarner le renouveau politique auquel aspirent nos concitoyens» et de «moderniser le pays».

Il a notamment développé un argumentaire autour de cinq facteurs susceptibles de faire regagner de la compétitivité au pays: endiguer le dérapage des coûts salariaux; favoriser les investissements en capital fixe, permettant à leur tour d’améliorer la productivité apparente du facteur travail; promouvoir des exportations à travers notamment la promotion de l’image de marque du Luxembourg; travailler sur la simplification administrative au sens large et, enfin, tendre vers une «culture orientée clients».

Pour des emplois rémunérés sous le salaire minimum

Et de proposer quelques pistes pour réduire structurellement le chômage: la réforme de l’enseignement primaire et secondaire; réduire le gouffre entre l’école et le monde professionnel; réduire le coût du travail pour les entreprises et même réfléchir à introduire une catégorie d’emplois pour laquelle l’entreprise paye un coût inférieur au salaire minimum. Une proposition qui, récemment faite en France par le Medef, n’a pas manqué de susciter une levée de boucliers de la part des associations syndicales… 

Michel Wurth plaide, aussi et surtout, pour une solidarité à tous les niveaux. «Si nous sommes tous solidaires avec ceux qui en ont besoin, nous devons par corollaire également être tous prêts à financer cette solidarité. Entrepreneurs, fonctionnaires, salariés, retraités: tout un chacun doit apporter sa pierre à l’édifice.»