« Parler de plaisir au travail n’est pas une attitude de douce rêverie… » (Photo : Olivier Minaire)

« Parler de plaisir au travail n’est pas une attitude de douce rêverie… » (Photo : Olivier Minaire)

On travaille mieux si l’on est « bien dans son job ». Comment mettre en place les conditions pour réussir ce pari, un peu fou, d’allier plaisir et travail ?

Monsieur Delperdange, n’est-ce pas illusoire d’allier plaisir et performance dans de nombreuses entreprises ? Ou réservé à certains postes, certains profils de collaborateurs ?

« Le plaisir des collaborateurs au travail est une garantie de performance pour les entreprises et les institutions. On est bon quand on est bien ! C’ est une évidence. Ceci étant, le monde de l’entreprise est une mosaïque où la perception du bien-être des collaborateurs est plurielle. Certaines activités présentent une pénibilité particulière. Parler de plaisir au travail n’est pas une attitude de douce rêverie… C’est le choix de mettre en place, dans un cadre donné – qui est parfois ardu –, les meilleures conditions. C’est possible pour chaque poste et chaque activité ! C’est une démarche qui peut être menée individuellement ou en équipe. Il s’agit de réfléchir aux sources de motivation qu’une personne peut trouver dans son travail et à la façon dont elle décide de le vivre !

Plaisir et effort : arrive-t-on à lier ces deux notions ? Le risque du « plaisir et oisiveté » n’est-il pas présent ?

« Il s’agit de belles et charmantes croyances collectives… Tout comme le fait que quelque chose de facile n’est pas nécessairement très sérieux. Quelle serait l’image d’une personne affirmant qu’il a un cursus de formation parcouru avec facilité, qu’il gagne très bien sa vie en s’amusant et que son job est agréable ? Dans la démarche que je propose, il s’agit de partir du cadre dans lequel une personne évolue. Nous vivons une époque où l’univers est incertain, et où les questions sont nombreuses sur les plans économique, social et aussi personnel. Ma démarche est d’inviter à la réflexion grâce à des grilles de lecture accessibles.

Quels sont les grands modes de fonctionnement ? Y a-t-il quelques archétypes ?

« Je suis coach. Cela veut dire que je travaille essentiellement sur la spécificité de chaque personne ! Le travail peut aussi se faire en équipe. Il portera sur les apports individuels au sein de l’équipe. Toutefois, si la démarche repose effectivement sur des profils très individualisés, il est permis d’esquisser quelques lignes de force. Par exemple, certaines personnes vont se trouver à l’aise dans des postes où les procédures, l’organisation, la rigueur sont des maîtres mots. Alors que d’autres seront heureuses d’être dans des situations en perpétuelle adaptation. Certaines personnes sont à l’aise dans des environnements relationnels ; c’est important pour elles d’être en contact avec d’autres ou de vivre en équipe. D’autres seront plus focalisées sur les tâches plutôt que sur les personnes pour les réaliser. Et, à l’intérieur de cela, toutes les mixités sont possibles. C’est d’abord un éveil à la conscience de soi. Cela permet de cultiver une certaine distanciation par rapport à son quotidien. Chacun sa route, chacun son chemin ! » 

 

paperJam Business Club

Allier performance et plaisir ?

Certaines actions demandent plus d’efforts que d’autres. Comment mieux se connaître pour mieux se comprendre, et être plus efficace ?

Workshop : le 4 décembre de 8h30 à 13h
Inscription : www.club.paperjam.lu
Intervenant : Thierry Delperdange (Communication, Coaching et Développements)