Le compte général 2015 a réservé une agréable surprise au gouvernement avec un surplus de l’administration publique de 796 millions d’euros (1,5% du PIB) et un déficit de l’administration centrale de 176 millions d’euros contre 841 millions prévus au budget. 

La nouvelle n’a pas échappé à la CGFP qui «se voit confortée dans sa position». «La CGFP a toujours combattu le pessimisme à visée politique et va à l’encontre de l’idée de plus en plus répandue que les finances publiques sont dégradées et qu’elles exigent des mesures d’austérité étendues», précise le syndicat dans un communiqué mardi.

Il est désormais difficile de trouver des arguments pour justifier un gel des salaires dans le service public.

La CGFP

Le syndicat souligne l’écart significatif entre les prévisions du gouvernement et la réalité: la TVA a rapporté 130 millions d’euros ou 3,8% de plus qu’estimé, la taxe d’abonnement 130 millions d’euros ou 16,4% de plus qu’escompté et les cotisations d’enregistrement 46 millions d’euros ou 26,6% de plus que prévu. «Les énormes taux d’augmentation montrent rétrospectivement que la planification du ministre des Finances et du gouvernement contenait des sous-estimations exagérées», commente la CGFP.

En conséquence, le syndicat majoritaire de la fonction publique «revendique que les ménages privés, qui ont en grande partie préfinancé la réforme fiscale de 2017, bénéficient de cette évolution avantageuse». Et, selon lui, «il est désormais difficile de trouver des arguments pour justifier un gel des salaires dans le service public, que ce soit dans le contexte des négociations en cours pour un nouvel accord sur les traitements ou, encore davantage, dans celui de la réforme fiscale, dont on ne peut qu’attendre qu’elle soit retouchée».