Le groupe CFL souffre des décisions d’ArcelorMittal d’arrêter plusieurs unités de production au Grand-Duché. « En 2011, le ralentissement global de l’activité économique et les arrêts temporaires des activités sidérurgiques sur les sites de Rodange & Schifflange ont durement affecté le transport ferroviaire de marchandises », a commenté l’entreprise de transport ferroviaire ce matin à l’occasion de la présentation des résultats et du rapport annuel 2011.
CFL Cargo a ainsi enregistré une perte nette de 10,2 millions d’euros, largement supérieure au déficit de 4,7 millions d’euros enregistré l’année précédente. Cette activité est toutefois structurellement déficitaire, comme l’indiquent les comptes des années précédentes : -21,1 millions en 2009, -10,6 millions en 2008 et -10 millions en 2007.
Les CFL indiquent par la même occasion que des mesures de restructuration sont devenues nécessaires dans la branche fret. Ainsi, fin 2011, CFL Cargo n’employait plus que 624 personnes, contre 644 fin 2010.
Stratégie de diversification
En dépit de ces pertes, l’activité cargo a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 13,6 % à 107,1 millions d’euros. « Les trafics internationaux en régie propre ont été développés de manière conséquente dans le cadre de la stratégie de diversification du groupe. En termes de chiffres de transport, cette expansion s’est traduite par une progression des tonnes-kilomètres de 19,3 %. Dans le cadre de sa politique de consolidation et de développement international, CFL Cargo a procédé en 2011 à la création d’une joint-venture avec la société polonaise PKP et à l’acquisition de 51 % des parts de la société MidCargo en Suède (début 2012) », poursuit le groupe.
CFL Cargo détient déjà des filiales en France, en Allemagne et au Danemark.
Directement touché par la conjoncture, CFL publie ainsi une perte nette de 2,03 millions d’euros sur l’exercice 2011, contre un bénéfice de 6,93 millions d’euros en 2010 (soit une régression de 8,9 millions d’euros). Le chiffre d’affaires consolidé a néanmoins progressé de 1,4 % à 654,7 millions d’euros.
Le transport de voyageurs se porte plutôt bien, avec une progression de 1,04 % entre 2010 et 2011. « La mise en place de trains supplémentaires a permis d’étoffer considérablement l’offre horaire. Ainsi sur la ligne de Luxembourg à Rodange via Esch/Alzette, la cadence est passée de deux à quatre trains par heure. »
De même, l’attrait du TGV Luxembourg-Paris ne s’est pas démenti, avec 388.000 voyageurs, contre 373.000 en 2010.
Le nombre de collaborateurs des CFL atteint 3.970 à la fin 2011, soit 191 de plus sur un an. Malgré cette perte, « l’entreprise a poursuivi sa politique d’embauche en 2011 pour pouvoir satisfaire aux exigences de sécurité et de confort du transport en commun ».