CFL Cargo emploie environ 680 personnes dont une cinquantaine est détachéé par ArcelorMittal. (Photo: CFL Cargo)

CFL Cargo emploie environ 680 personnes dont une cinquantaine est détachéé par ArcelorMittal. (Photo: CFL Cargo)

C’est ce lundi soir que CFL Cargo fête ses cinq ans à la gare de Belval-Université. Mais la fête d’anniversaire, au cours de laquelle Claude Wiseler, ministre du Dévéloppement durable et des Infrastructures, prononcera un discours, sera célébrée dans un climat d’incertitude et une conjoncture très difficile.

En cause: le ralentissement du commerce mondial et surtout l’annonce des arrêts de production sur les sites luxembourgeois d’ArcelorMittal, pour lesquels CFL Cargo effectue le transport des matières premières, puis achemine les produits finis.

680 collaborateurs

CFL Cargo a été constituée le 17 octobre 2006. Elle est détenue aux deux tiers par la Société Nationale des Chemins de Fers Luxembourgeois (CFL) et à un tiers par ArcelorMittal. Elle détient aujourd’hui un parc de 70 locomotives et de 4.300 wagons fret.

Ses effectifs: environ 680 collaborateurs qui assurent le transport de marchandises au Grand-Duché et à l’étranger dont 480 employés chez CFL Cargo et environ 200 au sein des filiales (Fret Services France, CFL Cargo Deutschland, CFL Cargo Danemark, Ateliers de Pétange).

Eviter les licenciements

Depuis l’annonce de mesures draconiennes prises le mois dernier par ArcelorMittal (arrêt de l’aciérie de Schifflange pour une phase indéterminée, ralentissement de STFS -Société du Train à Fil de Schifflange-, arrêt du Train C à Rodange pour une durée indéterminée), les syndicats s’inquiètent des conséquences possibles pour la société de transport.

«Monsieur Rippinger (CEO de CFL Cargo, ndlr.) nous a expliqué que les répercussions immédiates seraient limitées, mais nous sommes dans l’inconnu sur les conséquences à plus long terme de ces mesures d’arrêt de production», souligne Aloyse Kapweiler, secrétaire syndical au LCGB.

«Nous avons expliqué aux représentants du personnel que tout serait fait pour éviter les licenciements du personnel employé directement par CFL Cargo. Nous travaillons actuellement avec ArcelorMittal pour trouver une solution pour les collaborateurs détachés par le groupe sidérurgique (environ 50 personnes)», précise Carole Poull, responsable de la communication chez CFL Cargo.

Le personnel détaché par les CFL doit être repris par la société de chemins de fer.

Opposition véhémente

Dès la fin septembre, les syndicats avaient tiré la sonnette d’alarme.

«Nous nous opposons non seulement de manière véhémente aux fermetures des sites de Schifflange et Rodange, mais nous tenons également à anticiper d’éventuelles répercussions des arrêts prévus chez ArcelorMittal Rodange & Schifflange pour le personnel de la CFL Cargo, une société intimement liée à ces sites de production. Nous agirons dans l'intérêt des salariés et de leurs emplois avec tous les moyens en notre possession», indiquait un communiqué conjoint des syndicats LCGB et Syprolux.