Trois sessions de six heures d’examens et un investissement de longue haleine. Le diplôme de CFA (Chartered Financial Analyst) se mérite. La reconnaissance dont il jouit dans les métiers de la finance et plus spécifiquement ceux de gestionnaire de placement, d’analyste financier et investisseur professionnel explique l’engouement croissant observé lors des examens de juin dernier.
Les résultats de ces derniers ont été livrés par le CFA Institute, association mondiale pour les professionnels de l’investissement, ce mardi.
54.758 candidats ont réussi les examens répartis sur trois niveaux (I, II et III), annonce l’association en charge des standards de qualification et d’excellence professionnelles, et donc des épreuves.
Stade ultime permettant d’accéder au diplôme de CFA, le niveau III (imposant une expérience professionnelle de quatre ans minimum) a été franchi par 14.000 candidats de par le monde, précise l’organisme dans son communiqué, en précisant que «les diplômés s’engagent à respecter les objectifs du CFA Institute: organiser un secteur de la finance qui protège les intérêts des investisseurs».
Persévérance et expérience nécessaires
Parmi les 118.683 candidats enregistrés cette année, 277 provenaient du Luxembourg.
«Le nombre croissant de candidats qui se présentent témoigne de l’intérêt que la Place (…), porte envers cette certification dans le cadre de l’évolution des compétences professionnelles», se réjouit Philippe Bernard, président de CFA Luxembourg.
Pour réussir ce «Grand Chelem», les candidats doivent non seulement maîtriser des aspects, mais aussi les versants éthiques de leurs métiers. Ce qui ne semble pas avoir découragé le million de participants depuis la création du programme d’examens en 1963. «Qu’ils ne se découragent pas, nombre de Charterholders CFA ont échoué une, voire deux fois avant de décrocher le titre convoité. Un seul mot d’ordre: persévérer!», ajoute Philippe Bernard en direction de ceux qui auraient échoué à une étape du but.
Dans le contexte d’une confiance relative dans les marchés financiers et d’un changement de paradigme pour la place financière luxembourgeoise, un diplôme tel que celui estampillé CFA devrait, à l’instar des réglementations, faire office de norme pour aboutir à une mise à niveau internationale, voire mondiale, et donc profiter aux investisseurs et clients finaux.