Sandrine Mesnil, HR officer de Randstad Luxembourg (Photo: Randstad)

Sandrine Mesnil, HR officer de Randstad Luxembourg (Photo: Randstad)

Le versant luxembourgeois de l’étude Randstad Award menée dans 23 pays a interrogé quelque 1.000 travailleurs issus des 30 plus grandes entreprises du Grand-Duché. «Pour composer un échantillon pertinent et représentatif, nous avons tenu compte de la dimension frontalière du marché. 50% des sondés proviennent ainsi de la Grande Région. Pour choisir les entreprises, nous nous basons sur les données du Statec. Seul le nombre de travailleurs entre en considération. Les sociétés ne peuvent pas demander à en faire partie», précise Sandrine Mesnil, HR et communication officer chez Randstad. «Connaître sa perception auprès des employés lambda permet de comprendre ce qui plaît et ce qui peut être amélioré. Dans un contexte de pénurie de profils, travailler sur son attractivité est essentiel pour attirer et retenir des talents.»

L’idée de ce vaste sondage est aussi de révéler les secteurs les plus en vogue auprès de l’opinion publique. «Contrairement aux idées reçues, c’est le secteur du transport qui remporte la mise auprès de notre échantillon. Ensuite, ce sont les services, puis le secteur financier qui sont les plus populaires, malgré le fait que de nombreuses banques fassent partie des sondés.»

Moteur salarial

Au Luxembourg, la stabilité semble de mise sur le marché de l’emploi. «Notre enquête trimestrielle Work Monitor, autre recherche phare, réalisée dans 39 pays, classe fréquemment le Luxembourg en dernière position en termes de mobilité. La majorité des sondés se disent satisfaits de leur emploi. Le niveau de confiance est un des plus élevés au monde.» En effet, seuls 14% des travailleurs ont quitté leur emploi lors des 12 derniers mois, dont 10% de façon volontaire. «Ils sont 12% à envisager de bouger dans l’année à venir.»

Parmi les trouvailles de l’étude, sans surprise, c’est le salaire qui continue à être le principal levier. «Le package reste très important. La sécurité de l’emploi, puis l’ambiance de travail font partie du top 3, avant le contenu et l’intérêt de la fonction. Les possibilités de flexibilité dans le travail et l’équilibre vie professionnelle/vie privée deviennent de plus en plus importants et passent avant les opportunités de carrière, en particulier chez les femmes.» Dans les raisons qui poussent à quitter son emploi, on retrouve logiquement un salaire insuffisant, un manque de reconnaissance et de mauvaises relations avec ses collègues.

Aménager pour garder

«De l’autre côté du spectre, ce sont les possibilités d’aménagements horaires qui retiennent le plus les travailleurs, avant le salaire. C’est aussi une manière de faire de la rétention.» 45% des sondés recourent aux médias sociaux pour chercher un emploi. 63% utilisent Facebook et 42% Linkedin. «Le rapport s’inverse dans le chef des personnes qui ont fait des études supérieures.»

Après RTL qui avait remporté les suffrages l’année passée, le nom de la marque employeur la plus cotée cette année sera révélé lors d’une remise de prix à Neimënster ce soir. En 2014, les deux autres nommés du podium étaient Enovos et la Banque de Luxembourg, alors ex-aequo.

Randstad, le recruteur néerlandais qui va fêter cette année ses 20 ans de présence au Luxembourg, est le numéro deux mondial derrière Adecco. Rattachée à Bruxelles, l’antenne luxembourgeoise compte une soixantaine d’employés.