Céline Courson, responsable Relations publiques, Fonds pour le développement du logement et de l’habitat (Photo : David Laurent/Wide)

Céline Courson, responsable Relations publiques, Fonds pour le développement du logement et de l’habitat (Photo : David Laurent/Wide)

Madame Courson, que veut dire être responsable des relations publiques au Fonds pour le développement du logement et de l’habitat ?

« J’ai sous ma responsabilité différentes tâches, qui vont de l’organisation d’événements, en passant par la gestion de la communication ou la mise au point de brochures pour nos différents projets.

Ceci dit, ma première responsabilité est celle de la gestion des relations avec la presse. En tant qu’établissement public, nous ne pensons pas notre communication comme une entreprise privée, mais nous avons cependant à assurer la promotion de tous nos projets immobiliers. Cela passe par différentes choses. Il y a, comme je l’ai dit, les brochures d’information et de vente, mais également les événements promotionnels autour de la réalisation des projets, comme la pose de la première pierre, la fête du bouquet – qui célèbre la fin du gros œuvre – et l’inauguration.

Par exemple, le 27 avril, nous avons organisé une visite événementielle à l’occasion de la pose de la première pierre de 17 maisons unifamiliales à Cents, deux fêtes du bouquet, à Gasperich et à Hollerich, et, enfin, l’inauguration de six maisons unifamiliales à Pfaffenthal.

Mon rôle auprès de la presse, c’est de tenir mes interlocuteurs des médias informés des événements importants du Fonds et des réalisations par le biais de brochures ou communiqués divers. C’est une communication promotionnelle qui est faite de manière systématique, tout en mettant en avant également ceux qui nous permettent d’avancer et participent à nos réussites.

Est-il difficile d’expliquer la mission du Fonds, de faire comprendre son objet et ses objectifs ?

« Je dois remettre les choses dans leur contexte. Le Fonds du Logement est un établissement public autonome, qui a été créé par la loi modifiée du 25 février 1979, ‘ chargé de réaliser, de sa propre initiative, en collaboration notamment avec les communes, toute opération de développement du logement et de l’habitat ’ ; mais depuis sa création, bien d’autres missions lui ont été attribuées, telles que la création de nouveaux quartiers de ville, la promotion du développement urbain et de l’architecture, la constitution de réserves foncières ou encore l’agrandissement et la gestion du parc locatif public.

Un des enjeux, c’est de réussir à faire connaître ses missions, bien entendu, mais également son savoir-faire. Nous attachons également une grande attention à nos valeurs. Il s’agit de construire des lieux qui s’inscrivent dans une démarche urbanistique plus large, qui mettent en avant le développement durable, tout en favorisant une certaine mixité urbaine. Lorsque nous construisons des quartiers d’habitat, nous veillons également à y implanter des commerces, des services de proximité, des aires de jeux et de détente. Un exemple est le quartier Carmel à Cents ou plus récemment à Esch-Nonnewisen.

Le Fonds veille également à la construction de tout type de logements (maisons et appartements) afin de répondre au mieux à la demande et aux besoins tout en favorisant la mixité sociale et générationnelle. Ces biens sont loués ou vendus sous forme de vente subventionnée par l’État et pour laquelle le futur acquéreur doit répondre à certaines conditions, notamment bénéficier des aides de l’État et ne pas être propriétaire, au Luxembourg ou à l’étranger, ni usufruitier d’un logement.

Par notre biais, des ménages à revenus modestes peuvent accéder à la propriété alors qu’ils ne pourraient peut-être pas se permettre une telle acquisition sur le marché privé. Enfin, toujours dans le cadre de la mixité, le Fonds est également habilité à vendre 40 % de ses réalisations par le biais d’adjudications immobilières. Mais attention, là également, il y a pour tout le monde des conditions, comme celle d’habiter pendant 10 ans dans un appartement ou 20 ans dans une maison… En termes de communication, il n’y a pas véritablement de difficultés : il y a un mouvement naturel qui amène les personnes intéressées à nous contacter. Le marché privé est cher, et de nombreuses personnes ne sont pas en mesure de mobiliser les sommes demandées. Nos ventes se font donc de manière assez simple et rapide.

La communication du Fonds se concentre donc beaucoup sur ses réalisations…

« Effectivement, et cela ne passe pas que par des événements relatifs aux divers chantiers. Il s’agit par exemple d’être présents dans un certain nombre de foires et salons nationaux, dans lesquels nous pouvons présenter notre activité, et rentrer en contact avec de nouvelles personnes ou nos clients.

Il y a également le fait que nous travaillons en collaboration ou en partenariat avec les communes dans la réalisation de projets (comme à Esch-Nonnewisen ou encore à Dudelange, pour la reconversion des friches industrielles), qui font un travail d’information de leur côté. Elles ont un rôle important et sont également sensibles à notre approche, qui se concentre sur la dimension architecturale et sur le développement urbain raisonné. Chacun de nos projets est pensé avec un bureau d’architecture différent. Cela permet également d’avoir des logements intelligents et fonctionnels.

Ceci dit, si aujourd’hui notre communication est principalement centrée sur nos réalisations, l’ensemble des valeurs et des missions du Fonds doivent être mises en avant, que ce soit auprès de nos clients mais également auprès de nos divers partenaires.

Quels sont les futurs « chantiers » en termes de communication ?

« Nous sommes en train de procéder à une refonte de notre site web, pour nous permettre d’être plus transparents et de mieux couvrir et expliquer l’intégralité de notre travail. Il s’agit aussi de mieux présenter notre offre locative et à la vente, et enfin d’expliquer nos procédures et démarches pour nos clients et partenaires.

En fin d’année 2011, le Fonds comptabilisait environ 1.327 logements vendus et 1.709 logements en location, c’est énorme ! Le futur site, qui sera mis en ligne dans les mois à venir, permettra à tout le monde de trouver les renseignements qu’il cherche, de manière complète.

Nous réfléchissons également à notre communication via les médias sociaux. Je suis persuadée qu’il y a dans ces nouveaux médias des choses qui peuvent y être faites, de manière pertinente et intelligente. Mais ici encore, cela demande du temps : il faut bien réfléchir avant de se lancer. Je m’y suis intéressée très vite, peut-être simplement parce que je suis très curieuse de toutes ces nouveautés. J’ai conscience qu’ils deviendront un support indispensable assez vite… Mais une telle présence, encore une fois, doit être pensée, et cela prend du temps.

Nous sommes également en train de réfléchir à une étude approfondie de la perception du Fonds par ses clients et ses partenaires, pour nous aider à recentrer et réarticuler notre stratégie, afin qu’elle soit plus en adéquation avec nos valeurs.

La langue pose-t-elle un problème ? Vos clients doivent être d’origines variées…

« Notre communication est faite principalement dans la langue administrative du pays, le français. Maintenant, il est vrai que nos clients sont de nationalités très diverses. Mais comme cette diversité se retrouve également chez nos collaborateurs, nous réussissons à nous adresser à tout le monde, et nos différents formulaires sont disponibles en français et en allemand.

Y a-t-il des « dates clés » dans votre agenda annuel ?

« La communication sur les projets est une communication quotidienne, qui est une machine bien huilée. Il y a différents automatis­mes qui se sont développés, et qui font que le fonctionnement est assez fluide.

Mais, comme de manière évidente, la grande date de l’année est la Semaine du logement… D’une certai­ne manière, notre présence y est naturelle et obligatoire. C’est un gros budget et un gros effort, il faut bien tout préparer à l’avance, mais c’est l’occasion de montrer ce que nous faisons et de rencontrer des personnes qui ne nous connaissent pas forcément, notamment les nouveaux arrivants au Grand-Duché. C’est un bon moyen pour faire le tour très vite, et de manière personnalisée, avec chacun, de ce que nous pouvons leur offrir. Certaines communes peuvent également prendre des initiatives supplémentaires. En plus de la Semaine du logement, nous avons par exemple participé à la 4e édition du salon Urban Living Differdange.

Nous y étions plus discrets, mais malgré tout présents. C’était l’occasion d’y rencontrer des prospects, mais également des clients, pour leur montrer ce que nous sommes en train de réaliser et répondre à différentes demandes. Ce sont des occasions pour nous, d’être plus accessibles.

Comment travaillez-vous ? Faites-vous appel à des prestataires ?

« Cela dépend des supports et des occasions. Pour tout ce qui touche aux visites et information presse, nous travaillons avec nos propres ressources internes. De la même manière, la majorité des brochures sont réalisées en interne, même s’il y aura prochainement un rebranding de notre identité. Sur les foires et expositions, nous travaillons bien entendu avec des prestatai­res et des fournisseurs qui nous aident à construire notre présence de la manière la plus professionnelle possible. »

 


Parcours - Construire…

Âgée de 34 ans, Céline Courson a rejoint le Fonds du Logement en 2006, après des études en droit public à l’Université de Metz. Elle est devenue responsable des Relations publiques en 2008. « La fonction n’existait pas réellement jusque-là. Le défi est de réussir à mieux se positionner et faire connaître le savoir-faire et les valeurs du Fonds. »